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Recueillement et prières pour les militaires disparus. C’est ce qui a rythmé, ce samedi, la journée du 1er novembre, dédiée par les armées à leurs « frères d’armes » décédés, en cette veille de la commémoration de tous les fidèles défunts.

ZIGUINCHOR – « L’hymne aux morts » a retenti, hier, de nombreuses fois dans les cimetières (Santhiaba, Belfort et Kantène) de Ziguinchor, à l’occasion de la veille du 2 novembre, jour où l’Église catholique commémore ses morts. En prélude à cette journée, le gouverneur de la région, accompagné des forces de défense et de sécurité ainsi que de quelques membres du Comité régional de développement (CRD), a effectué une visite dans les cimetières de la capitale régionale pour se recueillir et formuler des prières pour le repos des âmes de tous les militaires tombés au champ d’honneur.

C’est notamment le cas au cimetière mixte de Santhiaba, où reposent 49 « Jambaar », dont 24 sont tombés au village de Mandina Mancagne, dans la nuit du 19 au 20 août 1997. Ces martyrs du 6e bataillon d’infanterie (09) et du commando spécial de reconnaissance et d’investigation (15) étaient composés de quatre officiers, quatre sous-officiers et 16 militaires du rang. Parmi eux, il y avait 23 musulmans et un chrétien. On trouve également les tombes des 25 militaires du 3e bataillon d’infanterie, tombés à Babonda le 25 juillet 1995. Ces soldats, décédés au combat, faisaient partie d’une section sous les ordres du lieutenant Babacar Diouf. Cette section comptait un officier, trois sous-officiers et 23 militaires du rang, dont 20 musulmans et 5 chrétiens. Tous reposent au cimetière mixte de Santhiaba, dans la commune de Ziguinchor.

Au nom de leur patrie, rappelle Mor Talla Tine, ces « vaillants soldats ont choisi le métier des armes, un métier périlleux. Ils ont consenti un sacrifice suprême jusqu’à la mort ». Au cours de cette cérémonie, le gouverneur de la région de Ziguinchor a exprimé ses vives félicitations et remerciements aux forces de défense et de sécurité, à leur tête, le colonel commandant la zone militaire n°5, Yakhya Diop. Selon le chef de l’exécutif régional, ces derniers œuvrent quotidiennement pour garantir aux populations une libre circulation et une paix durable.

Hommage à titre posthume au général de Souza

Inhumé juste à côté des « Jambaar » tombés à Babonda, le défunt Chef d’État-major général des armées (CEMGA, 1er juillet 1984 – 31 mai 1988), le général Joseph-Louis Tavares de Souza, rappelé à Dieu en 2017 à l’hôpital Aristide le Dantec à Dakar, a reçu hier un hommage posthume. Ses « frères d’armes » encore en vie lui ont exprimé toute leur gratitude pour ce qu’il a été et pour ce qu’il a fait pour le rayonnement des armées sénégalaises. Tous ont reconnu son talent et sa bravoure. Avant de rejoindre son Seigneur, le général Joseph-Louis Tavares de Souza a occupé les fonctions de chef de corps du Groupement Casamance d’octobre 1971 à janvier 1972, tout en assurant en même temps les fonctions de commandant de zone. Sous-Chef d’État-major général des armées de 1975 à 1977, celui qui fut le quatrième CEMGA repose également au cimetière mixte de Santhiaba.

Gaustin DIATTA (Correspondant)

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