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C’est presque passé sous silence. Vite classé au rang des faits divers. Comme beaucoup d’autres… Ce qui aurait dû nous pousser à une introspection ou donner lieu à un grand débat sur le visage hideux que présente aujourd’hui l’activité de la politique au Sénégal, a été vite couvert d’un voile pudique.

Allez, circulez, y a rien à voir! Ce qui s’est passé lundi à Saint Louis, ville symbole de l’élégance et du raffinement, est aux antipodes de la vieille tradition de cette terre de rencontre accueillante et hospitalière. La violence qu’une horde venue d’ailleurs sa exercée sur de malheureux innocents dont le seul tort est d’avoir prononcé le nom de leur leader, nous paraît abject. Il nous a été donné de voir une cruauté sans pareille.

Des scènes horribles qui nous renvoient au bouleversant roman, « Murambi », de l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop. Au cœur du génocide rwandais où des groupes de personnes s’acharnent à coups de machettes sur leurs propres compatriotes. Des victimes implorant leurs bourreaux de les achever.

Mourir plutôt que de souffrir…. Cruel dilemme ! Les auteurs des actes barbares de la vieille ville de Ndar semblent être dépouillés de tout humanisme. Tels des drogués, ils étaient animés d’une envie vengeresse de tuer et au service d’acteurs de la politique. Lesquels ne voient pas plus loin que leur bout de nez. En unmot, ce sont pour la plupart des gens d’une nauséabonde décrépitude intellectuelle.
Il faut le reconnaître, ce pays est en train de perdre ce qui faisait son identité ou sa substantifique moelle. Terre d’intellectuels, Galsen s’est carrément métamorphosé pour hisser au rang d’excellence, le crétinisme. Des nervis qui ne pensent pas, mais obéissent comme des automates à leurs envies de violence. Ils constituent un danger pour eux-mêmes, leurs familles, le pays et ceux qui les utilisent.


Il urge de mettre fin à leurs exactions avant qu’il ne soit trop tard. Mettre hors d’état de nuire toutes ces milices au service d’acteurs de la politique. Il urge également de repenser la pratique de l’activité politique pour en faire un cadre de confrontation intellectuelle.

kàccoor bi – le temoin

editor

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