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Yoro Mangara suit Habib Beye depuis plusieurs années, d’abord en tant que joueur, puis consultant, avant de le voir devenir entraîneur. Le journaliste sénégalais revient sur les choix qui s’offrent à l’ancien coach du Red Star afin de retrouver un banc de touche.

Champion de National (3e division française) lors de la saison 2023-2024 avec le Red Star, Habib Beye avait finalement décidé de démissionner pour viser plus haut. La perspective d’entraîner en Ligue 2 étant sans doute pas à la hauteur de ses ambitions, lui qui visait un banc de Ligue 1 pour faire ses gammes. Mais aujourd’hui, en décembre 2024, le technicien sénégalais n’a toujours pas trouvé de banc. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir eu des sollicitations. Plusieurs écuries de l’élite l’ont en effet sondé. Cependant, pour Yoro Mangara, journaliste et consultant sportif, il pense que l’ancien capitaine de Marseille veut considérer toutes les options avant de se lancer.

« Arriver sur un banc, c’est une question de timing. C’est vrai qu’il a été sollicité par certains clubs, et c’est lui-même qui a décliné. Il y a certains clubs où il a passé des entretiens, comme récemment à Rennes, et malheureusement, c’est Sampaoli qui arrive à la dernière minute. Pourquoi ? Je ne sais pas ! Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de clubs qui ont voulu qu’il travaille avec eux. Pour certains, c’est Habib qui ne voulait pas. Pour d’autres, peut-être que le moment n’est pas venu pour lui de s’asseoir sur les bancs de ces clubs-là. C’est ça aussi, le football, il faut l’accepter », assure-t-il.

Toujours selon lui, Habib Beye a peut-être quitté le Red Star par ambition, car après avoir récupéré le club en milieu de tableau en octobre 2021, il a réussi à maintenir l’équipe à l’issue de la saison. Ensuite, la saison suivante, il a failli réussir la montée, chose qui sera finalement possible en 2023-2024, avec à la clé le titre de champion du National. Après de tels états de service, il lui fallait donc chercher un challenge plus attrayant.

Les Lions, une option ?

Justement, côté défi, beaucoup d’observateurs voient en Habib Beye un bon profil pour remplacer Aliou Cissé. Ce dernier a quitté son poste il y a quelques semaines. Pape Thiaw a alors pris les rênes en intérim, remportant les 4 rencontres qu’il a dirigées. L’ancien joueur de Newcastle part pourtant avec les faveurs de plusieurs pronostics. De là à le considérer comme le choix idéal ? « Idéal, je ne sais pas, mais est-ce qu’il a les épaules ? Oui », lance directement Yoro Mangara, avant de clarifier sa pensée.

« C’est quelqu’un que je connais. J’ai cheminé avec lui pendant presque dix ans à Radiofoot (une émission sur RFI), et avant, je le connaissais parce qu’il a été international sénégalais. C’est quelqu’un qui connaît la Tanière, il a joué avec les Lions, a fait une finale de CAN et un quart de finale de Coupe du monde (2002). Il a joué au haut niveau à Marseille, Newcastle, il a entraîné, a fait les médias, il a commenté des matchs de Ligue des champions… Il connaît le football à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. Donc il coche toutes les cases. Mais est-ce qu’il sera choisi ? Je ne sais pas, mais il coche toutes les cases pour être sélectionneur national. Après, est-ce que ça fait partie de ses lignes de conduite ? Je ne sais pas non plus, car c’est lui qui décide de ce qu’il veut faire. Je ne sais si aujourd’hui il veut prendre les rênes de la sélection sénégalaise », souligne-t-il.

Habib Beye pourrait donc avoir plusieurs choix sur la table concernant son avenir. Mais Yoro Mangara ne s’en fait pas pour lui, puisqu’il affirme que le technicien a largement la capacité de prendre la bonne décision. « Je ne peux pas être aussi prétentieux pour lui donner des conseils. Il connaît mieux que moi le milieu dans lequel il évolue. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect, c’est quelqu’un avec qui j’ai travaillé, mais je n’ai pas de conseils à lui donner. Il sait mieux que moi ce qu’il veut faire, il est bien entouré. Il a des conseillers, des gens avec qui il travaille, qui pourraient lui dire ‘écoute, le meilleur chemin, il est par là, où il est de l’autre côté’. Ce ne sera pas ma modeste personne qui va lui dire ‘Habib, viens, je te montre le chemin’. Le chemin, il le connaît », conclut le consultant de RFI.

Oumar NDONGO

editor

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