Samba Ndong, président de la commission développement des pôles territoires a été l’invité du jury du dimanche (JDD) de ce 15 décembre 2024. Sur I-radio, il a partagé ses impressions sur le sort du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Le député de la 15e législature dit ne pas avoir de problème quant à la dissolution du HCCT mais réclame les droits d’indemnisations de ses membres qui sont dans des difficultés financières, pratiquement ruinés et avec beaucoup de dette au niveau des banques.
Selon Samba Ndong, si le régime actuel s’acharne à vouloir s’opposer jusqu’à supprimer le HCCT, c’est parce qu’il n’a pas une bonne représentation dans ladite institution. « Dans le statut du code général des collectivités territoriale, il y a des votes des membres du haut conseil. Et au cours de ses élections, il faudra avoir une bonne représentation dans les départements pour avoir de hauts conseils et au temps il n’avait pas gagné beaucoup de mairie, c’est la raison pour laquelle ils ont boycotté l’élection du haut conseil ». a-t-il estimé.
Bien qu’acceptant leur sort pour ce qui est de la dissolution de leur institution, les membres du Hcct exigent tout de même le respect et la considération à l’égard des nouveaux dirigeants à qui ils réclament d’ailleurs leurs salaires et leurs indemnités :
« Nous sommes dans un Etat de droit, on reconnait le pouvoir du Président et celui de l’Assemblée à dissoudre cette institution et nous sommes totalement d’accord à ce qu’ils fassent leur vision en matière de politique mais, nous aussi ce que le droit nous donne, qu’ils nous les remboursent. Les membres du haut conseil ont un mandat de 5 ans et ce mandat ne peut pas être jeté à la poubelle comme si c’étaient des moins que rien qui étaient là-bas. Les hauts conseils ne mendient pas mais réclament leurs droits ».
Avant de poursuivre « le Président (Bassirou Diomaye Faye), comme il a le droit de destituer notre institution, c’est exactement ce même droit que nous avons pour réclamer notre dû ». a-t-il fait savoir .
D’après le responsable de l’APR à la commune de biscuiterie, certains membres du Hcct craignent leur devenir si toutefois on ne les indemnise pas car ces derniers, bien que conscient que l’institut allait probablement être dissoute, ont décidé de contracter des dettes qu’ils ne peuvent pas payer . « Il y a de mes camarades qui se sont endettés surtout à la banque Bisic. Certains m’ont appelé et le cas le plus pathétique c’est celui d’une maman à qui on a hospitalisé, qui n’avait plus de sous, c’était difficile avec elle. Et ce qui m’a le plus motivé de pouvoir porté ce combat des membres du Hcct, c’est à cause de ça. Lorsque je suis parti voir la personne j’étais sidéré parce qu’elle n’avait plus de sous pour pouvoir subvenir à ses besoins et c’est vraiment pathétique ». s’est-il désolé.
M. Ndong de conclure : « Je veux vraiment qu’on leur paie leur dû afin qu’ils puissent payer leur dette ».
Gnima Sarr (stagiaire)