Les responsabilités seront désormais situées en cas d’accident, c’est la position soutenue par le Premier ministre Ousmane Sonko à l’issue du Conseil interministériel sur les accidents ce jeudi. Il a dans la même lancée, demandait l’évaluation des 22 mesures qui avaient été prises par le régime de Macky Sall.
« Les accidents de la circulation sont devenus très récurrents entrainant beaucoup de perte en vies humaines. (…) Désormais, chaque accident sera évalué. Nous allons demander des comptes et les responsabilités seront situées », a-t-il tenu à préciser lors d’un Conseil interministériel consacrée à la problématique des accidents de la circulation.
Dans la foulée, le Premier ministre estime que « tant qu’on n’a pas la culture de situer les responsabilités et mettre des sanctions conséquentes, la problématique des accidents de la circulation va demeurer intacte » le problème risque de perdurer.
En ce sens, il a fixé un ultimatum au 30 septembre aux services du ministère des transports afin de présenter une évaluation exhaustif des mesures précedemment prises par l’ancien régime.
Ousmane Sonko a en outre invité tous les acteurs et responsables du secteur à mieux veiller au respect strict des mesures dans leurs services respectifs et demandé aux forces de défense et de sécurité d’être plus vigilants sur les contrôles.
Il a aussi invité les entités en charge des transports à faire preuve de compréhension en attendant la prise de nouvelles mesures.
« Il faut que les gens comprennent que l’État doit prendre ses responsabilités face à cette situation de récurrence des accidents de la circulation », a rappelé Ousmane Sonko, pour qui, en plus du facteur humain, de la vétusté des véhicules et des problèmes d’infrastructures, la corruption et le défaut de collaboration entre les différents services font partie des principales causes des accidents de la circulation.
Évoquant le secteur des motos Jakarta, qui, selon lui doit être formalisé, il a rappelé le port obligatoire du casque par les conducteurs, afin de minimiser les dégâts en cas d’accident.
« Il y a plus d’accidents impliquant des motos Jakarta que des voitures. Les motos jaakarta, qui constituent des emplois de masse, nécessitent une certaine souplesse, mais il est impératif de respecter les mesures sécuritaires », a fait savoir Premier ministre.
Daouda Diouf