Ces derniers jours, l’affaire d’attribution de marchés secoue l’Onas. En effet, Cheikh Dieng, ex Dg de la société d’assainissement accuse son ancien ministre de tutelle Cheikh Tidiane Dièye d’avoir voulu lui faire signer des marchés de gré à gré. Une accusation balayée d’un revers de main par le directeur de l’assainissement Omar Sène, ce mardi lors d’un point de presse organisé par le ministère.
Une sortie médiatique qui n’a pas sa place d’être de l’avis de Birahim Seck. Selon le Coordonnateur du Forum Civil, section Sénégal de Transparency International, il n’y a rien de nouveau dans les discours de ces techniciens du ministère de l’assainissement qui n’a pas été déjà dit par l’ex Dg. Birahim Seck a aussi fait savoir qu’il avait alerté le président de la République sur le système de passation des marchés.
« Dans le cadre des marchés publics, le Ministère et l’ONAS sont deux autorités contractantes différentes. Chaque structure est autonome sauf si (par exemple) l’approbation est du ressort du Ministère, ce qui n’est pas le cas ici, car le marché dépasse 300 millions », a souligné Birahim Seck.
Pour lui, « Techniquement, la conférence de presse du ministère n’apporte rien d’autre que le Dr. Cheikh Dieng n’ait déjà pas dit : appel d’offres restreints, attribution du marché par la Commission, « annulation » du marché, saisine de la DCMP, gré à gré, mise en place du fameux Comité, etc. Le système ne peut pas défendre l’antisystème. En réalité cette conférence de presse, c’est entre ces techniciens qui parlent et les membres de la Commission des marchés qui ont attribué le marché par la procédure d’appel d’offre restreint ».
« Ces techniciens-là, qui parlent, ne savaient-ils pas qu’aucun marché ne peut être signé ou approuvé sans une autorisation préalable d’engagement couvrant ledit marché visé par le contrôleur budgétaire ou toute personne habilitée et signé par l’ordonnateur de la dépense ? » , s’est-il interrogé sur sa page X.