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« Camarades, impossible n’est donc pas socialiste« , a soutenu le porte-parole du parti socialiste. Abdoulaye Wilane, dans une note rendue publique, a appelé ses camarades à une nouvelle dynamique socialiste. Car, selon lui, « il est en tout cas grand temps de reconstruire un leadership autour du Parti Socialiste.« 

Intégralité du texte :

L’histoire du Parti Socialiste est celle d’une formation politique à l’expérience unique et à la trajectoire singulière. Après l’exercice du pouvoir à l’aube des indépendances et pendant quatre décennies, nous avons séjourné dans l’opposition à partir de 2000, avant de revenir aux affaires en 2012 à la faveur de la coalition Benno Bokk Yaakaar au sein de laquelle, le Ps a toujours joué un rôle majeur.

Nous pouvons donc être fiers, Chers Camarades, de ce parcours à nul autre pareil dans la vie politique sénégalais. C’est la preuve, s’il en était encore besoin, de notre capacité d’adaptation et de notre grande résilience. Car, tel le sphinx qui renaît toujours de ses cendres, notre grand parti a su rester debout, poursuivant inexorablement sa marche et contribuant sans relâche à l’œuvre de construction nationale, même dans les moments les plus difficiles.

Camarades, impossible n’est donc pas socialiste !

Lorsque dans les années 2000, notre regretté Secrétaire Général, Feu Ousmane Tanor Dieng, invoqua et lança le « Nouvel Elan », beaucoup d’observateurs ne donnaient pas cher de notre capacité à nous relever et à rebondir. Pourtant, nous l’avons fait ! En seulement douze années, nous nous sommes débarrassés de nos pesanteurs et avons appris de nos erreurs pour vite revenir au premier plan. C’est à ce sursaut que je Nous invite. Et, comme par un heureux hasard, douze années exactement après l’avoir réussi sous la houlette de Feu Ousmane Tanor Dieng.

« Le socialisme, disait Jean Jaurès, c’est la République jusqu’au bout ». Qu’il me soit permis de le paraphraser en indiquant très clairement que le socialisme, c’est aussi le combat jusqu’à la victoire pour le bien du peuple.

Le scrutin du 24 mars 2024, ponctué par l’avènement d’une nouvelle majorité présidentielle, marque à la fois la fin d’un cycle et le début d’une nouvelle ère.

Nous devons en être conscients, Chers Camarades, et agir en conséquence.

Sous ce registre, le séminaire vers lequel nous nous acheminons dans les prochains jours, est un grand moment d’introspection, un jalon important qu’il nous faut franchir avec lucidité et courage pour tracer la voie nouvelle à emprunter et le cap à prendre. Recommencer sans rejeter le passé, bâtir sans ignorer les fondements de notre âme socialiste. Revigorer le parti socialiste !

Placé sous le thème : « Evaluation de l’élection présidentielle 2024 et les Perspectives pour le Parti Socialiste », ce séminaire sera ainsi l’occasion d’évaluer, en toute objectivité, la représentation et l’influence politique de notre parti, tant sur l’échiquier national qu’au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar et, plus largement, au niveau des instances étatiques. Il sera encore plus important de nous fixer des objectifs légitimes pour notre grand parti dans un contexte nouveau où les lignes politiques bougent pour ne pas dire l’époque éfaufile tout.

S’il est indéniable qu’entre 2000 et 2012, le leadership du Parti Socialiste était reconnu et assumé, ayons le courage de reconnaître qu’il n’en a pas été de même au cours des douze dernières années. Et ce, en dépit de notre apport inestimable à la coalition Benno Bokk Yaakaar et de la loyauté que nous avons toujours manifestée à l’égard de nos alliés.

Toutefois, je n’ai le moindre doute que dans ce nouveau contexte qui redessine le paysage politique de notre pays, nous disposons des ressources humaines et intellectuelles ainsi que des capacités physiques pour repositionner le Ps comme force politique leader de l’opposition et comme alternative à même de reconquérir le pouvoir.

Chers Camarades, l’histoire a déjà prouvé qu’à chaque fois que nous avons été à la croisée des chemins, le génie qui sommeille en chaque socialiste et les ressorts propres à notre parti, nous ont toujours permis de poursuivre notre marche en avant.

Certes, pour y arriver, il nous faudra, cette fois-ci, parce que les époques diffèrent, prendre impérativement en compte les évolutions démographiques et sociétales de notre pays.

Cependant, le vrai travail devra se faire sur nous-mêmes.

Avouons-le : c’est un impératif de réussir un « mix énergétique » entre l’expérience des anciens et la force de la jeunesse pour relancer la machine socialiste.

En effet, le contexte nous impose de nous montrer généreux afin de promouvoir de nouveaux visages. C’est là, une condition sine qua non pour faire « liker » l’opinion et la perception des jeunes sur le Parti Socialiste. En particulier, ceux qui sont nés après les années 2000 et qui n’ont pas connu le Ps comme parti dominant au pouvoir, mais plutôt comme un des acteurs de la coalition menée par l’APR.

Ce devoir d’ouverture nous impose aussi de nous de discuter avec toutes les forces politiques avec lesquelles, nous partageons un tant soit peu un certain nombre d’idéaux. A commencer par ceux avec lesquels, nous avons écrit les plus belles pages de l’histoire de notre parti et qui, pour une raison ou une autre, ont dû s’en éloigner.

Camarades socialistes, le constat est implacable : dispersés, nous n’avons pas su peser d’un poids fort sur l’échiquier politique national. Mais, réunis, nous pourrons soulever des montagnes. Pour paraphraser Albert Jacquard, nous nous devons de commettre des actes politiques forts parce que c’est notre sort de parti politique que de choisir comment se reconstruire sur cette politique nouvelle.

Ainsi, il est en tout cas grand temps de reconstruire un leadership autour du Parti Socialiste. Et la nouvelle dynamique socialiste que j’appelle de tous mes vœux, en est forcément le premier jalon.

Si nous le voulons, nous le pouvons. Chers Tous, en avant pour le grand sursaut socialiste !

Khalil Kamara

editor

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