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Des hommes armés, qualifiés de « terroristes » par les autorités burkinabè, ont tué samedi plusieurs dizaines de personnes, dont des civils, dans le Centre-nord du Burkina Faso, ont indiqué dimanche à l’AFP des sources locales et sécuritaires.

« Nous déplorons plusieurs dizaines de morts, civils comme FDS (force de défense et de sécurité), ainsi que de nombreux blessés », a indiqué une source sécuritaire sous couvert d’anonymat, confirmant l’attaque dans le village de Barsalogho.

Les blessés « ont été évacués à Kaya », le chef lieu de la région Centre-nord, à environ 45 km du lieu de l’attaque, a ajouté la même source.

« Hier (samedi), aux environs de 09H00 (locale et GMT), des groupes terroristes ont attaqué le village, tuant de nombreux civils et éléments de sécurité », a indiqué un habitant de la zone joint par l’AFP.

L’attaque n’a pour l’instant pas été revendiquée par les groupes armés de la zone, principalement liés à Al-Qaïda.

Selon un autre riverain, les victimes sont principalement de « jeunes civils, sortis en nombre pour aider les soldats à creuser des tranchées autour de la ville, pour se prémunir « d’éventuelles attaque des groupes armés terroristes ».

« On a enterré une grande partie des victimes ce dimanche », a-t-il précisé.

Une deuxième source sécuritaire a déclaré que « la riposte des soldats et des VDP (volontaires pour la défense de la patrie, nom donné au supplétifs civils qui se battent aux côtés de l’armée) ont permis de neutraliser plusieurs terroristes et éviter un plus grand drame ».

Selon une source hospitalière à Kaya, plus d’une centaine de blessés ont été acheminés jusqu’au plus grand centre médical de la ville.

Dimanche, dans une note interne consulté par l’AFP, la directrice générale du centre hospitalier régional de Kaya, Safoura Yaméogo, a invité l’ensemble du personnel médical d’astreinte et de repos à se mobiliser face à une « urgence liée à un afflux massif de patients depuis la matinée du (samedi) 24 août ».

Depuis 2015, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts – civils et militaires – dont près de 3.800 cette année, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde.

Les autorités ne communiquent plus depuis des mois sur ces violences, qui continuent d’endeuiller le pays.

Le chef du régime burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, avait promis de faire de la lutte contre le « terrorisme » sa « priorité ».

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