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Vous doutiez encore de l’état de ruine de ce charmant pays ? Eh bien, amusons-nous à faire un décompte ! La mauvaise nouvelle nous est parvenue alors que les cœurs et les esprits étaient tournés vers la ville sainte de Touba. Endettée, menacée de saisie et confrontée à des problèmes opérationnels récurrents, la compagnie nationale, Air Sénégal, est à l’article de la mort. Pendant ce temps, celui qui a participé à son carnage financier voyagerait en jet privé. Tant pis pour ceux qui ne sont pas contents. Aux nouvelles autorités de tout reconstruire.

Ne parlons pas du Plan décennal de lutte contre les inondations. Un gouffre à 700 milliards qui n’a servi qu’à enrichir des copains et coquins dont certains continuent de narguer les nouvelles autorités. Il faudra continuer à colmater des trous en attendant que les audits livrent leurs secrets sur ces détournements à grande échelle opérés par les satrapes de l’ancien régime. Le député Guy Marius Sagna nous apprend que des messieurs et dames bénéficiaient gratuitement de séjours à l’hôtel King Fahd Palace.

Bien entendu, aux frais de la princesse. Et ce n’était pas pour travailler mais certainement pour des exercices moins sérieux et pas du tout catholiques. Il faut bien qu’ils s’encanaillent, non ? Et on viendra après ça se plaindre de la décrépitude morale et intellectuelle de notre jeunesse ! Depuis la ville sainte de Touba, un religieux a crevé l’abcès pour leur parler sans détour et en touchant là où ça fait mal. Pendant que la voix la plus autorisée sonnait le glas du folklore qui entoure le « Magal » avec sa dose de futilités. Hélas, hélas, à Touba, on a vu des jeunes dames qui se croient à un concours de mode rivalisant en sape et en banquets gargantuesques. Et avec l’effet déformant des smartphones, tout renvoie à des soirées d’agapes. L’état de ruine de ce pays, c’est également sur nos routes qu’on l’observe avec son lot d’accidents que rien n’a pu arrêter. Rien ! Des gangsters tuent et sont protégés par des voyous de leurs cartels. Pourtant, durant ce Magal 2024, la société de transport public Dakar Dem Dikk a transporté des milliers de voyageurs dans une centaine de bus avec zéro accident.

La preuve qu’il est possible de le faire à condition d’avoir des véhicules en bon état conduits par des chauffeurs lucides, frais et dispos. Des chauffeurs, surtout, qui respectent le Code de la route ! Qui pourrait encore, avec un tel tableau, douter de l’état de décrépitude de Galsen ? Bonne nouvelle quand même avec la mise à mort prochaine du Conseil Economique social et environnemental (CESE) mais aussi du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), des institutions budgétivores et inutiles. Enfin la rupture en marche car on commençait à désespérer !

kàccoor bi – le temoin

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