Pour augmenter la croissance du pays et réduire la pauvreté, l’industrialisation de notre économie est plus que nécessaire. Cette politique d’industrialisation vise à transformer la structure de l’économie sénégalaise basée sur l’agriculture et les services en une économie dont le socle sera l’industrie et les manufactures. Conscientes de cet enjeu, les nouvelles autorités ont décidé d’opérer une rupture par la mise en œuvre d’une stratégie de développement industriel endogène.
Le Sénégal, malgré ses ressources naturelles relativement importantes (hydrographique, éolienne, solaire, minière, sylvicole etc.) et ses productions agricoles et halieutiques variées, n’a pas encore su développer une base industrielle véritable. Malgré les efforts consentis par l’ancien régime, le tissu industriel reste encore faible. Le pays s’est doté d’une nouvelle politique d’industrialisation validée, en octobre 2021 et qui est déclinée en plans quinquennaux. Cette politique vise à transformer l’économie sénégalaise basée sur l’agriculture et les services en une économie, dont le socle sera l’industrie et les manufactures.
Ainsi dans son processus d’industrialisation, le régime de Macky Sall avait mis en place la plateforme industrielle de Diamniadio. Cette plateforme qui fait partie des projets phares du Plan Sénégal émergent (PSE) propose sur une superficie de 40 hectares comprenant, entre autres commodités, 17 hangars, 17 restaurants, une cité pouvant accueillir 1 400 personnes, un entrepôt de 1 800 m², un terrain omnisport, des aires de jeux et de loisirs, et un bâtiment administratif. Bref, des bâtiments modernes qui en plus sont soutenus par un train de mesures comme des avantages fiscaux et non fiscaux et des facteurs de production compétitifs.
Aussi, trois Agropoles intégrés et compétitifs sur des chaînes de valeur à potentiel de développement élevé (élevage, fruits et les légumes, pêche et aquaculture, céréales et oléagineux) ont été développés au nord, centre et sud du Sénégal. Ce qui a permis de créer de la valeur ajoutée agricole au niveau local, apporter des opportunités d’infrastructures, de revenus, d’emplois dans les zones rurales. Malgré ces réalisations, le Sénégal est encore très loin des standards d’industrialisation. Il est donc devenu nécessaire d’opérer une rupture par la mise en œuvre d’une stratégie de développement industriel endogène. Les nouvelles autorités envisagent ainsi une transformation radicale de l’économie sénégalaise.« Nous pensons que le Sénégal a raté un peu sa révolution industrielle. On a mis l’accent sur le secteur tertiaire, les marchés, les supermarchés, l’agriculture pluviale qui ne peut pas permettre de développer le pays. Aujourd’hui si vous regardez, il n’y a que 25 % du PIB qui est lié à l’industrie. Ce que je veux faire moi, c’est faire du Sénégal un pays industrialisé »,a soutenu Dr Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce, qui faisait le point sur l’évaluation de la politique industrielle. Il annonce que le gouvernement compte remettre les bases de l’industrie à travers deux projet industrialisation. « Construire 8 zones industrielles nouvelles, en plus de celle de Diass, de Sandiara, de Diamniadio. Ce sont 8 d’abord, ensuite 14 dans les 14 régions et puis 46 zones au niveau national», indique-t-il.
NDEYE AMINATA CISSE