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Délégataires du pouvoir législatif, les députés ont été rappelés, hier, à l’ordre par le peuple comme ce fut le cas le 23 juin 2011. Le peuple insatisfait de la manière avec laquelle ils accomplissent leur mandat, a fait valoir sa légitimité et envahi l’hémicycle pour relever le défi d’une majorité parlementaire artificielle qui entend vaille que vaille assurer sa survie politique. De bravade en bravade, les députés de la coalition Benno n’ont de cesse de brandir la menace d’une motion de censure contre le gouvernement dont le chef, le
Premier ministre Ousmane Sonko, apparaît comme leur bête noire .A défaut de réussir ce challenge politique, ils ont balayé d’un revers demain la révision constitutionnelle voulue par le président de la République, en vue de la dissolution du Conseil économique et social (Cese) et du Haut Conseil des collectivités territoriales(Hcct). Des institutions budgétivores dont les fonds pourraient être dédiés à la promotion économique des jeunes et des femmes. Le charivari politique survenu à l’Assemblée nationale n’est que le signe avant-coureur de la dissolution de l’institution. Un acte politique qui s’inscrit dans la logique des réformes envisagées par le président de la République qui jouit d’une confiance populaire dont le Premier ministre est sans aucun doute l’artisan inlassable. A présent que les dés sont jetés, toutes les formations politiques qui en ont la capacité et la volonté se
doivent de reconquérir l’électorat en vue d’asseoir une nouvelle majorité parlementaire. Naturellement, le plus dur et plus décisif revient aux Patriotes africains pour la solidarité, le
travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), parti au sein duquel milite le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Et dont il était le candidat à l’élection présidentielle du 24 mars dernier. Surtout, le chef de ce parti n’est autre qu’Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre. L’heure est donc aux coalitions intelligentes et à la détermination pour repositionner la démocratie sénégalaise sur la voie du redressement économique et de la justice. Ainsi finira le temps des débats stériles.
Mbagnick Diop

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