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Dans la soirée du lundi 9 septembre 2024, Lors d’un débat parlementaire sur la ratification de la Convention de Niamey, Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, a vigoureusement critiqué la situation politique actuelle au Sénégal. La convention, adoptée en 2014 à Malabo, vise à renforcer la coopération transfrontalière au sein de l’Union Africaine. Cependant, l’intervention de Mbow s’est concentrée sur ce qu’il décrit comme une « dictature rampante » menaçant le pays. Il a notamment mis en cause le Premier ministre Ousmane Sonko, l’accusant de se comporter en « juge » et « procureur », un rôle qu’il n’est pas censé assumer.

Abdou Mbow, a ouvertement attaqué le régime du président Bassirou Diomaye Faye, ciblant également Ousmane Sonko. Selon lui, « Nous assistons à des reconductions d’honnêtes citoyens dont le seul tort est d’appartenir à l’ancien régime. » Il a demandé à la ministre présente, Yassine Fall, des explications sur les interdictions de voyager imposées à certaines personnalités, sans qu’aucune décision de justice ne les justifie. Abdou Mbow, a affirmé : « Nous affirmons qu’il doit y avoir une reddition des comptes, c’est vrai. Nous disons également que les responsables doivent rendre des comptes, c’est vrai. Mais on ne peut pas dire à d’honnêtes citoyens qui s’apprêtaient à voyager qu’ils ne peuvent plus le faire. »

Il a ensuite évoqué le cas d’Abdoulaye Saydou Sow, vice-président de la Fédération sénégalaise de football et maire de Kaffrine. Bien que n’étant visé par aucune enquête formelle, Abdoulaye Saydou Sow s’est vu interdire de voyager avec l’équipe nationale. Pour Abdou Mbow, cette décision est incompréhensible : « Quant à Monsieur Abdoulaye Saydou Sow, vice-président de la Fédération sénégalaise de football et maire de Kaffrine, qui est légalement domicilié et n’a reçu ni rapport de l’IGE ni de l’OFNAC, lui interdire de voyager avec l’équipe nationale de football, alors que c’est une personne qui a consacré 25 voire 30 ans de sa vie au football sénégalais, est incompréhensible. »

Il a ensuite alerté sur sur ce qu’il considère comme dérive inquiétante du régime actuel, pointant du doigt des arrestations récentes qu’il juge abusives. Selon lui, la situation actuelle est révélatrice d’une « dictature rampante ». Il a également dénoncé les propos récents du Premier ministre, qui a publiquement annoncé l’engagement de poursuites à partir d’une certaine date. Mbow s’est inquiété : « Monsieur le ministre, ce à quoi nous assistons dans ce pays est dangereux. Nous sommes face à une dictature rampante qui ne dit pas son nom. »

Abdou Mbow fait référence aux récentes déclarations du Premier ministre concernant la reddition des comptes. Ce dernier avait annoncé une série de poursuites à venir et affirmé que le président tiendrait prochainement un discours pour dresser un bilan de la nation. Mbow, en tant que membre de l’ancien régime, a perçu ces annonces comme une menace directe contre ceux qui ont servi sous la précédente administration.

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