Comme ça peut être gênant de parcourir les communiqués de certains partis politiques, de leurs démembrements ou de mouvements de ce charmant pays des paradoxes !
C’est affligeant de voir des hommes et femmes qui aspirent à la conquête du pouvoir descendre aussi bas et faire preuve d’une inculture manifeste. Tout cela rebute, surtout si de tels communiqués ou déclarations émanent de gens estampillés cadres. Lesquels n’ont certainement pas les mêmes qualités intellectuelles que ceux d’il y a 30 ans avant que Père Wade ne vienne tout déconstruire à son ascension au pouvoir.
Celui que l’on appelait le Pape du Sopi s’est pourtant confronté avec détermination à des sommités du Parti socialiste regroupées alors dans le creuset de réflexions et de prospective qu’était le « Club Nation et Développement ». Quel plaisir c’était d’écouter cette génération
d’intellectuels ou encore de suivre les passe d’armes à l’Assemblée nationale avec la flamboyance d’un Abdou Rahim Agne ou encore les sorties mesurées et très pertinentes car argumentées d’un Fara Ndiaye, la préciosité d’une Mame Bassine Niang et tant d’autres hommes et
femmes qui se distinguaient par leur éloquence et consistance cérébrale. Aujourd’hui, on éprouve de la peine à voir la pauvreté du débat politique dans notre pays. Oui, au Sénégal où elle est révolue l’époque où cette politique était affaire de grands hommes et de grandes dames. Bien entendu sans faire preuve d’un certain angélisme, ces acteurs se confrontaient à travers de riches débats d’idées. Naturellement, il arrivait qu’ils ne soient pas d’accord c’était souvent le cas et heureusement d’ailleurs pour le pluralisme chacun défendant parfois âprement sa position mais toujours dans le respect absolu de l’adversaire.
Lequel n’était en aucun cas considéré comme un ennemi. Aujourd’hui, on est animé d’une certaine révulsion quand on regarde la télé ou qu’on écoute la radio et qu’on voit ou entend des gens, des pères et mères de famille, se chamailler, se dire des choses terribles et avec souvent des attaques en dessous de la ceinture.
L’intention n’est plus de faire valoir des arguments intellectuels et convaincre son débateur, mais de le blesser psychologiquement pendant que d’autres soulèvent des caniveaux ou fouillent dans des poubelles. Toutes ces personnes de peu d’élégance, on est en droit de les appeler à la tenue. Tenue dans leurs discours mais également dans leurs écrits qui révèlent
leur indigence intellectuelle. Faut-il leur dire qu’ils doivent apprendre à débattre avec correction et retenue tout en défendant leurs idées ? C’est ainsi qu’on aimerait que la politique se fasse à Galsen. Hélas cette nouvelle race d’acteurs est dépourvue de culture générale pour ne pas dire qu’elle ignore les règles de la bienséance. La plupart d’entre ces acteurs n’a ni tenue ni retenue, hélas…
kàccoor bi – le temoin