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Ousmane Sonko, leader du parti Pastef et Premier ministre, a organisé samedi un grand meeting dans le cadre d’une campagne de collecte de fonds visant à réunir 1 milliard de francs CFA pour soutenir sa candidature aux élections législatives de 2024. Fait surprenant, l’entrée à cet événement était payante.

Lors de ce méga meeting de Pastef, ce qui a retenu l’attention n’étaient ni les échanges musclés entre Ousmane Sonko et l’opposition, ni sa stratégie de campagne axée sur les huit pôles économiques du pays, encore moins la situation difficile héritée du précédent régime.

Pour la première fois au Sénégal, voire en Afrique, l’accès à un meeting a été soumis à un droit d’entrée. Les militants du Pastef, avec enthousiasme, ont déboursé au moins 1 000 francs CFA pour entrer dans le stade Dakar Arena à Diamniadio, dès les premières heures de la matinée, pour un événement prévu à 17 heures.

Traditionnellement, les politiciens sénégalais, de Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, avaient l’habitude de transporter leurs militants pour remplir leurs meetings, souvent en leur fournissant des tenues achetées par les leaders politiques, et même en les rémunérant quotidiennement. Ainsi, lors des campagnes électorales, ces mêmes militants assuraient la présence aux manifestations des différents leaders.

Cette initiative marque un tournant pour Pastef, incarné par Diomaye et Sonko, qui s’éloignent des pratiques traditionnelles. C’est également une révolution pour les nouvelles autorités, qui choisissent de ne pas utiliser les fonds publics pour leurs campagnes, mais plutôt de s’appuyer sur l’argent collecté par les militants.

En somme, le principal fait marquant de ce meeting de Pastef est cette nouvelle approche, tandis que le reste semble être du déjà-vu.

Mangoné KA

editor

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