Samba Ndiaye, nommé mercredi en Conseil des ministres par le Président Bassirou Diomaye Faye en tant que président du conseil d’administration de la SN HLM, est la cible de vives critiques. Sur les réseaux sociaux, des militants et sympathisants de Pastef l’ont déclaré “persona non grata” et ont même lancé une pétition pour exiger sa démission, démarche que l’intéressé a jusqu’ici ignorée.
Qu’est-ce que l’on reproche exactement à Samba Ndiaye, qui avait rejoint la coalition “Diomaye Président” lors de la dernière présidentielle ? En réalité, les responsables de Pastef n’ont toujours pas digéré ses propos tenus lors de manifestations politiques ayant secoué le pays, au cours desquelles il a qualifié Pastef de “mouvement terroriste”.
De plus, Samba Ndiaye, ancien maire de Ndoffane, figure dans le rapport de la Cour des comptes pour des irrégularités de gestion à la tête de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN). Selon le rapport de 2015 de la Cour des comptes, il aurait indûment perçu une somme de 5 780 000 FCFA, composée d’un trop-perçu de 2 830 000 FCFA et de frais de représentation non justifiés de 2 950 000 FCFA. La Cour avait d’ailleurs recommandé au Directeur général de la SIRN de procéder au remboursement de ce montant.
Cependant, Samba Ndiaye n’est pas le seul dans cette situation. Les militants de Pastef semblent avoir oublié que Madeleine Suzanne Lô a été nommée Directrice de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE) du ministère de l’Industrie et du Commerce, bien que son nom ait également été cité dans un rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid.
Dans ses recommandations, la Cour a préconisé l’ouverture d’une information judiciaire contre Madeleine Suzanne Lô, alors DAGE au ministère du Commerce et des PME, pour une surfacturation de 805 000 FCFA sur le prix du gel hydroalcoolique.
Fana CiSSE