La route a encore fait des victimes. Un grave accident de circulation est survenu hier à hauteur de Bandia, faisant trois corps sans vie et quatre blessés qui sont évacués à l’hôpital de Mbour. Quatre véhicules dont deux camions seraient impliqués dans le drame. D’ailleurs, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, qui était en tournée à Thiès, s’est rendu sur le lieu du drame. Jean-Baptiste Tine s’est incliné devant la mémoire des victimes, avant de présenter les condoléances du président de la République ainsi que son gouvernement aux familles éplorées.
Entre le 25 juillet dernier et le 2 août, c’est-à-dire hier, soit 9 jours, 20 personnes ont perdu la vie sur les routes
Dans la foulée, le Ministre a déploré le comportement des usagers sur les routes. « Il est malheureux de le constater, mais c’est l’hécatombe sur nos routes », regrette-t-il. Il n’a pas manqué de pointer du doigt toute la chaîne autour, allant des conducteurs, aux services techniques, jusqu’aux forces de sécurité.
Le Ministre de l’Intérieur dénonce l’irresponsabilité des conducteurs, la complicité des voyageurs, la défaillance des services techniques et la corruption qui gangrène les services de contrôle
«Il faut souligner que dans cette chaîne de dysfonctionnement, il y a certes les conducteurs, les usagers de la route en général qui ne respectent pas les règles de conduite. Mais il y a aussi les services techniques qui délivrent des certificats de contrôle technique, sujets à question. Il y a aussi les services de contrôle. Je pense à la police et à la gendarmerie qui sont sur les routes pour veiller à ce que ça se passe bien qui, à mon sens, ne font pas suffisamment bien leur travail.»
Jean Baptiste Tine annonce un conseil interministériel sur les transports dans les prochains jours
C’est pourquoi, un conseil interministériel est prévu pour y apporter des solutions pérennes. «Il y a un conseil interministériel sur les transports qui est prévu très prochainement et qui prendra sûrement des mesures beaucoup plus énergiques pour mettre fin à cela. On est en train de réfléchir à des équipements techniques de dernière génération, qui très prochainement, devraient aider à déceler les comportements illicites au moment où ils sont commis. Dans le même temps, avec le ministre des Finances, nous verrons comment créer un fonds commun qui devrait permettre aux agents préposés aux contrôles des véhicules d’être un peu plus intéressés par les contraventions. Sur cet angle de vue, peut-être nous pourrons lutter plus efficacement contre la corruption que nous dénonçons tous», annonce le Ministre.
Retour sur les causes des accidents de Palmeo Fall et de Ndouloumadji qui ont fait respectivement 11 morts et 6 corps sans vie
Pas plus tard que lundi dernier, un accident de la circulation s’est produit à hauteur du village de Palmeo Fall, dans le département de Kébémer, et a fait 11 morts et neuf blessés, dont huit dans un état grave. L’accident avait impliqué un minicar de dix-huit places, venant de Dakar, et un camion en provenance de Kébémer. Le choc frontal entre les deux véhicules avait été particulièrement violent. Et jeudi 25 juillet, c’était à Ndouloumadji. Dans la commune de Nabadji Civol, un tragique accident de la circulation avait occasionné la mort de six (06) personnes et fait quatorze (14) autres blessés, dont six (06) dans un état critique. Il s’agissait d’une collision entre deux voitures, selon les Sapeurs-pompiers qui ont été alertés en début de matinée de ce jour-là.
Selon les services du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA), le véhicule de transport public de voyageurs de dix-huit (18) places, immatriculé MT-0421-A (30 ans d’âge), provenant de Ndouloumadji, est entré en collision, en abordant la RN2 sans marquer de stop, avec un camion immatriculé MT-2308-A (35 ans d’âge), roulant dans le sens Thilogne – Ourossogui (sens Saint-Louis vers Ourossogui). C’est dire qu’en le 25 juillet et le 2 aout, c’est-à-dire hier, soit 9 jours, 20 personnes ont perdu la vie sur les routes.
Amadou DIA