Un nouveau syndicat est né à l’Aéroport international Blaise Diagne : il s’agit du Syndicat unitaire et démocratique des travailleurs des aéroports du Sénégal (Sudtras). Dénonçant «des actes de délinquance financière d’une extrême gravité», révélés par ces audits, Ass Malick Ndoye et ses camarades ne veulent plus voir une telle situation à l’Aibd.
Un nouveau syndicat porté sur les fonts baptismaux : c’est le Syndicat unitaire et démocratique des travailleurs des aéroports du Sénégal (Sudtras). À travers une déclaration, ces syndicalistes dénoncent des actes de délinquance financière d’une extrême gravité et appelle l’Etat à sévir. «Depuis quelque temps, nous avons écho des résultats partiels d’audits engagés par les nouvelles autorités. Ces audits qui concernent les gestions précédentes, ont commencé à révéler des actes de délinquance financière d’une extrême gravité», révèlent-ils. Le nouveau syndicat cite des voix autorisées, qui parlent déjà de ‘’carnage financier’’».
Dans le lot des scandales, il dénonce : «le serveur des parkings payants a disparu. Les ordinateurs, les écrans plats, les caméras de surveillance, le serveur du Dépose-minute, les nouvelles bornes d’entrées des parkings achetées à moins de 06 mois de la cessation des activités de Lépold Sédar Senghor, tout le matériel qui était installé à l’intérieur de l’aérogare, les tapis roulants, les 02 scanners de bagages à rayon X qui coutent des milliards… tout a disparu».
Selon les syndicalistes, tout un lot de matériel qui aurait pu être redéployé dans les aéroports secondaires qui sont aujourd’hui en réhabilitation, s’est littéralement volatilisé.
Selon le Sudtras, tous les travaux des aéroports secondaires sont à l’arrêt ou ont déjà accusé un énorme retard, faute d’argent. «Nous ne sommes pas fichus de mettre en service un seul parking d’aéroport secondaire, faute d’argent ! Pas de commissions paritaires depuis 2017 pour l’avancement des travailleurs, faute d’argent ! Certains agents, particulièrement dans les régions, sont bloqués depuis plus de 10 ans, dans des catégories dévalorisantes, faute d’argent», révèlent-ils. Ajoutant que pendant ce temps, de hauts cadres de l’entreprise se font avancer eux-mêmes. «Certains, dans leur montée en puissance, ont atteint la catégorie E, très rare dans l’Administration et dans le Privé. Parallèlement les cars-plans continuent d’être octroyés pour convenances personnelles, ou pour proximité avec Mme X ou avec le Dg, et non pour nécessité de service», déballe-t-il.
Ils assurent qu’en 12 ans, de hauts cadres de l’administration en sont à leur 3ème ou 4ème car-plan.
Sidy Djimby NDAO
Les echos