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Dans un post sur sa page Facebook, Me Patrick Kabou a réagi à l’article publié par le journal Les Echos le 19 décembre concernant l’affaire Didier Badji – Fulbert Sambou. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « grave obstruction à la justice » de la part de certaines autorités de la gendarmerie nationale.

« Gravissime, scandaleux et inacceptable !!!  Dans ce dossier, comprendre donc, en nous basant sur cette information, que des autorités de la gendarmerie nationale, pour élucider la disparition d’un des leurs, n’ont pas fait le travail qui leur avait été demandé par le magistrat instructeur », a dénonce Maître Kabou.

D’après l’avocat, des « sanctions doivent être prononcées contre ces derniers pour obstacle à la manifestation de la vérité dans le cadre d’une instruction judiciaire ».

« Les responsabilités doivent être situées et la famille posera des actes de procédure dans ce sens. C’est inadmissible et irrespectueux de la souffrance des familles », a ajouté Me Patrick Kabou.

Pour rappel, le sergent Fulbert Sambou et l’adjudant-chef Didier Badji avaient disparu le 18 novembre 2022. Quelques jours plus tard, le 23 novembre précisément, le corps de Fulbert Sambou avait été découvert, mais aucune trace de Didier Badji n’a été retrouvée. De nombreuses suspicions avaient alors visé les autorités de l’ancien régime, accusées par certains de les avoir éliminés.

L’enquête a stagné jusque-là, et les familles des victimes espèrent qu’avec le nouveau juge d’instruction récemment affecté au troisième cabinet, le dossier connaîtra une avancée judiciaire notable.

Le ministre de la Justice, garde des sceaux a été interpellé le samedi 14 décembre 2024 par plusieurs députés sur l’affaire des deux gendarmes disparus. Ousmane Diagne rassure que le dossier est en cours d’instruction.

« Cela signifie que, logiquement, elle a été ouverte à des fins de recherche, mais c’est aussi une affaire publique. Elle saura déterminer les conditions dans lesquelles ces honorables gendarmes sont disparus. Mais les commanditaires et auteurs de tout délit ou crime répondront de leur acte de la manière la plus rigoureuse possible », avait-il laissé entendre. 

Moussa Ndongo

editor

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