Le fondateur de Afrika Jomm center, comme bon nombre de ses homologues de la société civile, a assisté, hier, à la cérémonie des 25 ans d’engagement du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce). Profitant de la tribune qui lui a été offerte, Alioune Tine a revisité l’histoire électorale du Sénégal. Rappelant les événements qui ont perturbé les élections locales de 1996, l’ancien président de la Raddho a soutenu qu’il y a toujours eu des couacs durant les processus électoraux.
«Lors des élections locales de 1996, le processus était tellement catastrophique qu’on a tout recommencé. C’était la première fois que cela se produisait. Les élections n’ont jamais été faciles au Sénégal. 96 est un évènement important parce que c’était la première fois que le Président Diouf a pris conscience qu’il fallait prendre les choses en main ». Et c’est ainsi, annonce-t-il, que l’Observatoire national pour les élections (Onel) a été créé en 1997. « A travers l’Onel, les militaires, perçus comme des gens neutres et impartiaux, ont joué un rôle très positif dans la démocratie au Sénégal», a-t-il précisé.
Cependant, malgré la forte présence du Cosce, Alioune Tine révèle que nous allons vers des horizons troubles. « L’Usaid, que nous avions sollicitée depuis 1999, est absente. Cette absence est la résultante de la suspension de l’aide au développement de 88 jours. Cela signifie tout simplement que nous avons un problème avec la démocratie. Nous ne sommes pas les seuls, nous sommes tous dedans. C’est là que nous devons plus réfléchir, car ce qui est en trouble ce n’est pas seulement les élections, mais la géopolitique mondiale. L’implication de la société civile dans la géopolitique est plus que cruciale ».