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La coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) préconise d’ériger la concertation en règle de gouvernance du secteur de l’éducation, pour mieux faire passer “certaines décisions sensibles” de réforme et “favoriser une réelle participation des jeunes dans la politique éducative”.

Cette suggestion fait partie des principales recommandations contenues dans une déclaration rendue publique par le bureau du conseil d’administration (BCA) de la COSYDEP, pour un “mode de pilotage inclusif, holistique et décloisonné” de l’école.

En perspective de la prochaine rentrée scolaire prévue en octobre, le bureau du conseil d’administration (BCA) de la COSYDEP a tenu une session ordinaire en vue d’analyser le contexte national et de formuler des recommandations en s’appuyant sur la consultation de ses antennes locales et sur plusieurs échanges avec le ministère en charge du secteur, renseigne la déclaration transmise à l’APS.

La COSYDEP y suggère notamment aux nouvelles autorités d’ériger la concertation en “règle de gouvernance en privilégiant, d’une part, l’échange avec les partenaires avant de rendre publiques certaines décisions sensibles et complexes, et d’autre part, de favoriser une réelle participation des jeunes dans la politique éducative”.

La COSYDEP demande aussi que “le capital humain, érigé en première priorité”, puisse bénéficier d’un “fonds spécial pour adresser un défi récurrent identifié par les acteurs du secteur, au-delà du budget alloué à l’éducation”

“La digitalisation intégrale, annoncée comme réforme majeure, doit permettre d’enclencher la modernisation du secteur et d’assurer la diligence dans la délivrance des actes relatifs à la gestion des enseignants et à l’état civil”, relève la déclaration.

Pour la COSYDEP, “le souverainisme, affirmé comme orientation politique, considère l’éducation comme un terreau fertile pour garantir la sécurité alimentaire, la santé pour tous, le financement endogène des demandes en éducation (petite enfance, alphabétisation, daara, formation professionnelle..)”.

Elle estime que le triptyque “Jub, Jubbal, Jubanti”, adopté comme principe directeur du nouveau régime, doit permettre de “corriger des injustices liées aux conditions de performance, d’inclusion, de sécurité, de salubrité et de protection des enfants”, entre autres.

“Le nouveau régime opte-t-il pour une refondation du système, une réforme curriculaire, une révision des programmes ? La réponse à cette question préjudicielle détermine le processus à mettre en œuvre”, peut-on lire.

La COSYDEP rappelle dans sa déclaration que “la refondation renvoie à la reconstruction du système sur des bases conceptuelles et des valeurs nouvelles”, pendant que la réforme “consiste à adresser un aspect spécifique du système”, la révision de programmes relevant simplement d’une “opération de modification de certaines dispositions”.

APS

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