On vous l’a toujours remâché. Et à l’envi… Elle est charmante la scène politique de Galsen avec ses acteurs burlesques et tortueux. C’est fantastique comme les ennemis d’hier peuvent se faire de chaleureuses étreintes aujourd’hui. De farouches opposants de l’ex-Chef se sont ainsi retrouvés avec leurs tortionnaires. Ces méchants qui leur balançaient, il y a quelques mois à peine, des gaz lacrymogènes en plus de tenter de les humilier en les embarquant comme des malpropres à l’intérieur des fourgonnettes de la police ou de la gendarmerie.
Des gens que tout divisait qui pensent déjà que ceux qui sont au pouvoir veulent leur faire un enfant dans le dos. Quelles disgracieuses images que de les voir papoter avec les ennemis d’hier… Ceux-là mêmes qu’ils combattaient et qui s’amusaient avec les libertés collectives et individuelles.
Et ce sont d’anciens opposants qui dénonçaient leur gestion scabreuse et calamiteuse qui se mettent avec eux pour un combat d’arrière-garde se résumant à une supposée lutte pour un processus électoral équitable. Autrement dit, un front anti-fraude. Rien
que ça ! Elles sont une centaine de personnalités politiques à vouloir guerroyer avec les nouveaux maitres du pays coupables de tarder à placer certains de leurs proches (de ces personnalités s’entend) dans les positions stratégiques de l’Etat. Ce conglomérat de déçus et les vaincus de mars dernier ont ainsi décidé d’organiser un grand rassemblement pour s’opposer farouchement au pouvoir dans sa « volonté de frauder ». Pourquoi pouffez-vous de rire comme ça ?
Mais voilà, le combat que mènent ces messieurs et dames pour une élection sans fraude nous parait bien superfétatoire. On pourrait se demander comment des néophytes comme on le leur reproche pourraient réussir à commettre une fraude à grande échelle en quelques semaines. A ces vaincus et aux déjà aigris, on leur conseillerait volontiers d’aller à la reconquête des voix plutôt que de polluer un environnement politique qui a réussi une alternance sans contestation. Personne ne pouvant plus escamoter des élections dans ce pays. A preuve par la maestria avec laquelle l’inspecteur général d’Etat Mouhamadou Makhtar Cissé a organisé la présidentielle de mars dernier à l’issue de laquelle le pouvoir qu’il a servi a été battu. Et le candidat de l’ex-majorité a félicité son vainqueur aux yeux du monde entier admiratif. Opposants lilliputiens, aux urnes, et cessez d’amuser la galerie avec vos fausses jérémiades!
kàccoor bi – le temoin