C’est hier mardi, que la commission ad hoc, chargée de contrôler les titres et occupations du Domaine Public Maritime dans la région de Dakar, a soumis son rapport au chef de l’Etat. Rapport qui semble confirmer certains soupçons de prédation.
Les membres de la commission ad hoc, chargée de contrôler les titres et occupations du Domaine Public Maritime dans la région de Dakar, ont présenté, hier mardi, leur rapport au président Diomaye Faye.Selon Abdou Karim Mbengue, membre de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire, ils ont constaté, durant leurs enquêtes, 31 titres fonciers, 16 baux emphytéotiques, 1 arrêté portant autorisation d’occuper délivré par le ministre des finances et 33 occupations sans droits ni titres (dont 29 disposant d’une autorisation délivrée par les collectivités territoriales).
Puis, le membre de la commission déclare que «41% des occupations du domaine public maritime sont irrégulières dont 5% sans droits ni titres et 36% sur la base d’autorisations des collectivités territoriales.» Aussi, il signale que 57 % des dossiers présentent des défauts d’autorisation de construire dont 4% sur des baux ou titres fonciers en règle.
Les membres de la commission disent aussi avoir constaté que des sites ont été découpés en plus de 4 lots. Ce, sans arrêté du ministre de l’Urbanisme autorisant un lotissement. «Il ne s’agit pas de faire œuvre de destruction systématique, mais il est important qu’un retour à l’orthodoxie soit consacré et définitivement», a-t-il indiqué aux services de l’Etat. Pour lui, le plus important, c’est que les citoyens puissent jouir de ce que nous avons tous en commun, c’est-à-dire pouvoir voir la mer, y accéder.
Par rapport à la suspension des constructions sur le littoral, décrétée par le premier ministre, le comité a recommandé la levée immédiate de la mesure sur 18 chantiers qui sont en règle. Recommandation appuyée par le président de la République. «Il faut y aller le plus rapidement possible pour que ces personnes en conformité avec la loi, puissent continuer à exécuter leurs travaux», a instruit le P. Faye.
Pour ce qui est de la bande des filaos, le chef de l’Etat veut que les mesures préconisées soient «étudiées le plus rapidement possible pour mettre un garrot à l’accaparement du littoral».
Youssouf SANE