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Libération révèle que tous les contrats de partenariat public privé (ppp) signés entre 2016 et 2021 sont illégaux. Le Premier ministre Ousmane Sonko en a d’ailleurs été saisi.

Les nouvelles autorités de‐ vraient se pencher sur tous
les contrats de partenariat public privé (ppp) signés entre 2016 et 2021. En effet, le Conseil des infrastructures avait été créé en 2004, puis réformé en 2014. Ce, avant la profonde réforme de 2021 qui a transmis ses pouvoirs à l’Autorité de régulation de la
commande publique (Arcop). Selon les textes en vigueur, entre 2016 et 2021 donc, tous les projets
de contrats ppp devaient bénéfi‐ cier d’un visa impératif du Conseil des infrastructures. Il se trouve que durant cette période, aucun projet de ppp n’a été transmis au
Conseil des infrastructures, pour‐ tant logé alors à la Présidence. Et, sans avis du Conseil d’infrastructures, c’était la porte ouverte à tous les abus car les ppp ont été conclus, en toute illégalité, sans le moindre contrôle. Pire, le Conseil des infrastructures a été privé de budget. Ses membres ont été contraints finalement de rester chez eux quand la serrure don‐nant aux bureaux… a été curieusement changée.
Pour rappel, sur la base d’un rap‐ port de l’Inspection générale desfinances (Igf), Libération révélait déjà que, sur la période allant de 2019 à fin mars 2024, 44 contrats de marché avaient été conclu
pour un montant global de 5978,2 milliards de Fcfa. Dans ce lot, 38 contrats, d’un montant de 5240,8 milliards de Fcfa, avaient été signés par entente directe
(gré à gré), soit 87,6%. Parmi ces marchés passés par entente directe figurait une offre d’initiative privée de réalisation (oipr). Portée par la société Planet One, elle
concerne la conception, le financement, la construction et l’équi‐ pement de 15 Centres de formation professionnelle pour un montant de 113 milliards de
Fcfa.
Basée à Dubaï, Planet One est une entité dont le directeur exécutif est Deepak Balaji. L’oipr en question a été paraphée en mars 2023.

Selon nos informations,Deepak Balaji Mettupalayam Sivandam de son nom complet apparaît dans les fichiers des Paradise papers. Il s’agit des leaks, relatifs aux montages de sociétés offshores, issus du cabinet Appleby et dévoilés par le Consortium international des journalistes d’investigation (Icij).En effet, le directeur exécutif de Planet One est liée à sociétés montées à Malte comme Core Malta Education solutions limited et Planet core Matla Ltd.

CMG, Libération

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