Moustapha Diop, directeur de Walf TV, a abordé la crise des médias sénégalais en exposant les principaux problèmes qui minent ce secteur. Selon lui, la presse sénégalaise est gangrénée par des subventions occultes et des financements peu transparents, souvent liés à des hommes politiques dont la chute entraîne des répercussions directes sur les médias qu’ils soutiennent.
Le journaliste souligne que les journaux, radios, télévisions et sites internet sénégalais ne disposent pas de modèles économiques viables. La dépendance financière des médias vis-à-vis de certaines figures politiques est un problème majeur. Lorsque ces politiciens perdent leur pouvoir, les financements cessent, mettant les médias en difficulté.
Moustapha Diop insiste sur le fait que les nouvelles autorités veulent d’abord s’attaquer à l’origine des financements occultes des médias sénégalais. Dans un pays normal, dit-il, les financements des médias doivent être transparents et régulés pour éviter toute influence néfaste qui pourrait déstabiliser le pays.
Pour remédier à cette situation, le Boss de Walf TV propose des chartes claires pour le financement des médias et une meilleure organisation de la publicité entre les médias privés et publics. Cela garantirait la viabilité économique des entreprises de presse et mettrait fin à la pratique du « taba-taba », du « deub debeul » ou autre rafistolage qui gangrènent le secteur.
In fine, Moustapha Diop appelle à la fin des aides à la presse, et à la mise en place de règles strictes pour garantir la transparence et la durabilité des financements dans le secteur des médias au Sénégal.
Mangoné KA