Expert en Communication politique, Momar Thiam, invite le parti au pouvoir, Pastef, à éviter les tensions politiques et à se concentrer sur la mise en œuvre de son «Projet» de gouvernance vendu aux Sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 mars dernier et des législatives du 17 novembre. Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 15 décembre 2024, le Docteur en Communication politique, a indiqué, au sujet de la décision du préfet de Dakar de démettre Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal de la ville de Dakar, qu’il n’y a rien à dire du point de vue juridique. Cependant, il a dénoncé l’intervention des Forces de l’ordre dans une institution comme la mairie de Dakar.
Selon le Docteur en Communication politique, Momar Thiam, le parti au pouvoir, Pastef doit éviter les tensions politiques et se concentrer sur la mise en œuvre de son «Projet» de gouvernance vendu aux sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 mars dernier et des législatives du 17 novembre 2024. Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 15 décembre, le spécialiste en Communication politique, faisant une étude comparative avec la situation politique que vit la France actuellement, indique en effet que le Sénégal a une «chance extraordinaire» de sortir des élections législatives qui ont conféré une majorité écrasante au parti Pastef, avec130 députés à l’Assemblée nationale.
Poursuivant son analyse, Momar Thiam souligne que cette situation est en contradiction avec ce que vit la France qui, aujourd’hui, a une Assemblée nationale qui est éclatée et dont les parlementaires n’arrivent non seulement pas à voter le budget 2025 mais aussi ont voté la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement du Premier ministre Barnier, obligeant ainsi le président Macron à choisir François Bayrou comme nouveau Premier ministre, alors que 61% des Français ne leur font pas confiance. Partant de ce constat, il invite la majorité écrasante du parti Pastef à l’Assemblée nationale et le gouvernement à saisir leur chance et travailler à mettre à la disposition des Sénégalais des solutions aux problèmes promises dans le cadre du «Projet» et s’éviter des tensions politiques qui pourront devenir, sous peu, l’arbre qui cache la forêt.
Auparavant, répondant à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Gueye sur le cas Barthélémy Dias, déchu de son mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar par le préfet de Dakar, suite à sa saisine par Beyna Guèye, un citoyen électeur inscrit sur les listes électorales dans la commune de Mermoz-Sacré Cœur, aux fins de l’application de l’article L.277 du Code électoral, Momar Thiam précise que «du point de vue juridique, il n’y a rien à dire». Toutefois, poursuivant son analyse sur cette question, l’expert en Communication politique a indiqué que, sur le plan politique, il fallait y mettre l’art et la manière, pour éviter les soubresauts en termes de Force de l’ordre intervenant dans une institution comme la Mairie de Dakar. «C’est peut-être là qu’il faut déplorer la manière», a-t-il fait remarquer, avant de préciser : «Aujourd’hui, Barthélémy Dias, en tant que maire de Dakar, même s’il est déchu de son poste, a la possibilité de faire appel à la Cour d’appel, puis d’aller jusqu’à la Cour suprême. À ce moment-là, on verra si la décision sera confirmée ou infirmée».
Nando Cabral GOMIS