Ce sont des femmes et des hommes qui sont recrutés pour défendre les intérêts du pouvoir ou de l’ordre établi. Ils écument les plateaux de télévision, les studios de radios, remplissent les colonnes des journaux ou gèrent un groupe ou un organe de presse. Ils ne le font pas par générosité, encore moins par conviction, mais juste pour la pitance. Le mensonge et la calomnie sont leurs seules armes pour manipuler l’opinion. Ils s’attaquent à tous ceux qui prônent un changement aux antipodes des logiques d’accaparement du «Système», c’est-à-dire de l’ordre social. Ousmane Sonko, l’opposant charismatique, est leur cible privilégiée. Serge Halimi les désigne par le nom de «chiens de garde».
*Coup de gueule !*
Pour ces femmes et ces hommes, il suffit de griffonner sur un papier journal, mener des débats très orientés sur les plateaux de Télévision ou studios de radio, ou de mettre à la «Une» une information sur commande, pour mériter l’appellation de «journaliste». Ce métier est, pour eux, un terrain de jeu lucratif leur permettant d’assurer le pain quotidien. Ils ne veulent pas assumer la responsabilité rattachée à cette profession, préférant labourer le champ de la convoitise ou de l’avidité. L’éthique et la déontologie sont leurs ennemies jurées ; l’encre indélébile de leur mauvaise conscience.
*Ces cabotins…*
La logique du ventre les transforme en chiennes et chiens de garde, prêts à montrer leurs crocs limés, lorsque le système qui les nourrit est attaqué ou menacé. Ils sont condamnés à l’errance pour se nourrir, car, au-delà des apparences, ces individus mènent une vie de chien. Se livrer, alors, au plus offrant, est leur seul salut. Ces envieux n’ont jamais goûté à la saveur de la libre pensée.
Ces chiennes et chiens de garde, à la fourrure carbonisée et à la peau abîmée par les assauts répétés de l’hydroquinone, nourrissent l’ardent désir de prendre le pays en otage. Rien qu’à voir leur silhouette et leur mine, l’on se fait une idée claire de ce que sont les ténèbres et l’enfer.
Ils sont programmés pour aboyer de méchanceté, de lâcheté, de roublardise et de jalousie pour juste mériter la pitance du Maître. Ces misérables, au sens pascalien du terme, sont petits, faibles et méchants, aveuglés par le confort de leur petit monde. Ces chiens… mangent à la même table que le diable qu’ils ont tenté.
Leur sport favori est le mensonge que l’on peut mesurer à l’aune de leur cupidité. L’argent, les belles voitures, les belles villas et la belle vie, voilà tout ce qui compte pour ces chiennes et chiens…
A leur tableau de chasse, d’honnêtes hommes dont ils ont brisé la carrière, parfois détruit la vie, à coups de médisance, d’affabulations et autres constructions diaboliques. Ils ne se posent pas la question des conséquences de leurs actes.
*Un tissu de contrevérités*
Que n’ont-ils pas dit, ces chiens de garde, pour atteindre l’intégrité morale de l’opposant charismatique, Ousmane Sonko ? Ils ne supportent pas le fait qu’une partie de l’opinion le présente comme un «saint» (même si le concerné rejette cette caricature, disant qu’il n’est qu’un pauvre pécheur !). Des accusations aussi ridicules les unes que les autres qui vont de la fausse affaire Tullow Oil au faux viol, en passant par la fausse connexion avec les combattants du Mfdc, les fausses relations avec les «Frères Musulmans», le faux financement du Qatar, le faux combat contre les confréries, les fausses forces occultes, etc.
En dépit de cette campagne de diabolisation, des Sénégalais continuent à porter Ousmane Sonko dans leur cœur. C’est cette réalité que ces chiens…sont chargés de travestir.
Pour s’en prendre à lui, ils n’hésitent pas, l’injure à la bouche, de propager le venin de la haine, pas pour le bien de leur Maître, encore moins pour celui du peuple, mais pour leur propre confort. Ce sont des égoïstes au «moi» exacerbé.
C’est une bande de chiennes et de chiens… très bien organisée et qui planifie sa sortie dans le but de manipuler l’opinion avec des histoires fabriquées de toutes pièces. Ces chiens… mentent par manipulation et par omission. Dans les deux cas, ils cachent la vérité aux Sénégalais.
*Ils sont superficiels…*
Happés par le désir irrésistible de se mettre en vitrine, ils sont incapables d’appréhender les choses dans leur élasticité. Ils sont superficiels dans leur analyse et raisonnement. Ils passent pour les défenseurs des lois et de la République. En vérité, derrière ce simulacre de «patriotisme», se cache un exhibitionnisme chronique et affligeant qui fait que cette race d’individus ne peut vivre dans le silence ou l’anonymat. Et ces fanfarons, pour se faire remarquer, choisissent délibérément de dire des énormités, des choses invraisemblables, dans une quête démesurée de singularité coupable. Ces misérables….
Ce sont des loups solitaires nourris avec l’argent de la corruption, victimes de leur nombrilisme schizophrénique. Ils sont insensibles à la souffrance du peuple au nom duquel ils ont juré de se battre lorsque ces chiens… ont décidé d’embrasser la profession de journaliste.
*Les esclaves de l’argent*
Ces chiens de garde sont des esclaves de l’argent qui veulent coûte que coûte réaliser leur ascension sociale, sans se demander s’il est moralement acceptable de faire ou de dire telle ou telle chose. Ils ne questionnent pas leurs actes. Tout ce qui les intéresse, ce sont les espèces sonnantes et trébuchantes et ce qu’ils réaliseront avec cet argent sale.
Habités par la pensée de marché, l’information devient, entre leurs mains, une marchandise sous influence. Partisans du journalisme de révérence, ils sont dans des réseaux de connivence avec les pouvoirs politiques et financiers. Ils travaillent sur commande, avec des informations prémâchées. Leur pouvoir est conforté par la loi du silence.
J’imagine la tête qu’ils feront lorsque leurs progénitures leur poseront la question de l’origine de leur fortune subite. Pour sûr, la feinte exquise ne les sauvera de la «mort sociale», puisque les historiens du présent se chargeront de dire toute la vérité aux enfants nourris au lait de l’injure, de la calomnie et du mensonge.
Ce sont des imposteurs qui se servent de leur pensée régressive pour se nourrir et nourrir les siens. Cette façon de faire du journalisme hors norme devient révulsant et les met inexorablement dans un état épileptique traumatisant.
Ah, ces décadents !
Par Bacary Domingo MANE