Après des vives critiques qui ont suivi la publication du rapport de la Cour des Comptes remettant en cause la gestion de la dette du Sénégal, Macky Sall a réagi ce jeudi, dans « Jeune Afrique » tout en essayant d’apporter des clarifications sur le fonctionnement des emprunts contractés sous son magistère.
Macky Sall a insisté sur la transparence des emprunts extérieurs, affirmant qu’il est impossible de masquer les transactions financières à l’échelle internationale. « La dette extérieure ne peut être minorée », a-t-il martelé.
« C’est de la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler, car les transactions transitent par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). », a-t-il fait savoir.
Le rapport de la Cour des comptes rendu public le 12 février dernier pointe des irrégularités dans la gestion de la dette bancaire intérieure, notamment des dépassements et un manque de contrôle sur certaines opérations de trésorerie.
Sur ce point Macky Sall s’est défendu vigoureusement, rejetant du coup les critiques. « Parfois, le Trésor emprunte pour des opérations de trésorerie courante. Par exemple, lorsque l’Agence française de développement, la Banque islamique de développement ou la Banque africaine de développement nous prête de l’argent pour financer le TER, nous sommes obligés de demander des crédits relais aux banques locales, que nous remboursons une fois le décaissement reçu », explique le 4e président du Sénégal.
Selon lui, ces pratiques relèvent d’une gestion financière classique et sont administrées par le ministère des Finances, sans implication directe du gouvernement. Il accuse la Cour des comptes de faire des amalgames : « Ce sont des opérations normales que gère quotidiennement le ministère des Finances. Le gouvernement n’est en rien impliqué dans ces sujets. La Cour des comptes mélange tout. »
Hamadou Ba