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Il faut que l’on s’auto flagelle. Oser se regarder dans le blanc des yeux et se dire crûment certaines vérités même si elles peuvent être cruelles ou heurter des sensibilités. Présidant un Comité interministériel, le Premier ministre a dénoncé plusieurs facteurs qui seraient à l’origine des accidents routiers.

Oscar Sierra a pointé du doigt la corruption des agents de sécurité routière. Ça, tout le monde le sait, mais tout le monde feint de ne pas le voir. On couvre cette corruption d’un voile de pudeur. Non, non, il ne s’agit pas de ce voile à l’école à propos duquel cathos intégristes et islamistes radicaux veulent une guerre des religions dans notre pays ! A propos de la corruption sur nos routes, donc, l’abcès a été crevé par le général Jean-Baptiste Tine qui n’a pas mâché ses mots pour dire la vérité à ses hommes.

Si des véhicules qui ne sont pas en conformité parviennent à rouler d’un bout à l’autre de notre pays, voire à circuler entre nos villes, sans que leurs conducteurs ne soient inquiétés, c’est parce que ceux qui sont censés réguler la circulation n’ont pas fait leur job. Et s’il y a un phénomène qui est devenu une gangrène jusqu’à se métastaser dans le corps social, c’est bien la corruption.

Elle est partout et visible à l’œil nu. Quand des permis de la catégorie poids lourd sont délivrés à des gens qui ne peuvent même pas conduire une moto et que les mêmes se foutent royalement du code de la route, ou que d’autres conduisent en se caressant les bijoux de famille, rêvant de la concubine qui les attend à l’autre bout du pays, s’ils n’ont pas leur smartphone devant eux ou le téléphone collé à l’oreille, ou encore quand des gens censés délivrer le quitus pour la visite technique, ferment les yeux pour laisser circuler des cercueils roulants… avec tout cela, il n’est pas surprenant de voir des hécatombes se produire régulièrement sur nos routes.

La plus grande anomalie reste les « cars rapides » et autres « Ndiaga Ndiaye », ces vestiges qui ne devraient plus rouler sur aucune route mais qui continuent de transporter des passagers traités comme du bétail. La corruption ne s’arrête pas là. Elle s’est invitée dans nos hôpitaux avec des praticiens qui se foutent royalement du serment d’Hippocrate pour se transformer en véritables commerçants mus par l’appât du gain. Pendant que des fonctionnaires font soigner copains, coquins et amants qui n’y ont pas droit.

Des diplômes et autres documents sont falsifiés, permettant à des gens d’occuper des fonctions sans en avoir les compétences. L’école n’est pas exempte de ce mal avec la triche qui est en passe d’y être un sport national. C’est pire encore dans l’arène politique. Concussion, mensonges, injures, haine et transhumance font le lit de cette scène où des bouffons amusent la galerie à travers plus de 400 partis politiques. Bref, ce pays est devenu un grand corps malade qui a besoin d’un électrochoc.
KACCOOR BI – LE TEMOIN

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