Ce pays est malade. Il souffre de ses hommes et femmes, et particulièrement de sa classe politique. Ces vendeurs de chimères sont pires que le plus mortel des virus. Et comme des porcs, ils bouffent à tous les râteliers sans retenue. Voraces et jamais repus. Ces gens de peu de vertu n’ont aucune notion de la dignité. Galsen souffre également de la déliquescence de ses pratiques surannées, ses errements et ses complaisances.
De son hypocrisie qu’on nomme « Masla » et qui est, elle aussi, à l’origine de tous les maux de notre société. Et de tout ce qu’elle exhale comme puanteurs. Des (mauvais) comportements que l’on couvre du voile d’une fausse pudeur pour se donner bonne conscience. Ce qui autorise une bonne partie de la population à exceller dans des turpitudes qui font, malheureusement, le lit de la mauvaise gouvernance. Durant douze ans, des gens ont sciemment pillé les ressources du pays.
Et, plutôt que de les sanctionner, celui qui avait ce pouvoir régalien a préféré fermer les yeux pour ne pas voir la face immonde de sa gouvernance, couvrant les rapines de ses collaborateurs pour des raisons électoralistes. Certains d’entre eux ont profité de son silence complice pour s’enrichir sans retenue et sans aucune pudeur. Les mêmes qui continuent de l’ouvrir en indisposant la communauté par leur manque de pudeur.
La corruption a métastasé dans toutes les sphères de la société, n’épargnant aucun segment jusqu’à gangrener l’école, pourrie par la triche. Une école où sévissent souvent des enseignants dépourvus de moralité, qui pervertissent et engrossent des adolescentes au moment où des filles dament pourtant le pion aux garçons dans tous les concours. Sauf ceux de danse, genre « leumbeul », où les garçons sont désormais des virtuoses !
Le monde à l’envers… Les mêmes pratiques désinvoltes de nos compatriotes se retrouvent aussi sur nos routes. Elles sont à l’origine des centaines de morts dans des accidents de la circulation. Des routes où des voyous dictent leurs propres codes. Ils sont souvent protégés par d’autres plus exécrables qu’eux et qui se disent syndicalistes, réclamant le droit de tuer en toute impunité avec leurs guimbardes. Qui pour mettre de l’ordre dans ce qui paraît être une chienlit ?
KACCOOR BI – LE TEMOIN