Malgré la destitution de leurs présidents, le Haut Conseil des collectivités territoriales(HCCT) dirigé par Aminata Mbengue Ndiaye et le Conseil économique, social et environnement (CESE) dirigé Abdoulaye Daouda continuaient d’exister légalement. D’ailleurs récemment des membres de ces deux institutions avaient réclamé qu’ils soient rétablis dans leurs droits en percevant leurs salaires ou indemnités.
Ils ne seront guère entendus puisqu’hier le Gouvernement a pris en conseil des ministres un projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales. En clair, l’Assemblée nationale sera saisie dans les prochains jours pour le vote de ce projet de loi qui va supprimer définitivement dans l’architecture institutionnelle du pays le HCCT et le CESE.
L’argent économisé durant un mandat de 5 ans qui avoisine près de 77 milliards de frs(NDLR HCCT 7,5 milliards par an, CESE 7,8 milliards par an) va servir, selon le Premier ministre, au plan d’urgence de résorption en personnel enseignant. Les économies budgétaires issues de la dissolution d’institutions et d’agences seront affectées au renforcement dudit personnel par des recrutements. Dans ce cadre, la priorité devra être accordée au personnel contractuel en place.
Le Témoin