Reporters sans frontières (RSF) appelle les différents partis à reprendre le dialogue afin de sauver l’un des piliers de la démocratie sénégalaise. Ils l’ont fait via un communiqué ce lundi, veille de la journée sans presse.
Face au nouveau bras de fer entre les deux parties, RSF réitère ses recommandations en faveur « du dialogue et pour des réformes structurelles pour le droit à l’information et la soutenabilité du journalisme et des médias ».
Après l’arrêt de parution des quotidiens sportifs de référence Stades et Sunu Lamb, au moins sept autres médias privés sont proches de mettre la clé sous la porte, d’après les informations recueillies par RSF.
Face au problème de fond des médias, le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF déclare dans sa note avoir déposé en juin « une trentaine de recommandations auprès des nouvelles autorités sénégalaises, dont celle, urgente, d’une réforme des aides publiques, mais aussi un éclaircissement des conditions de production de l’information et des règles plus précises relatives à la transparence des médias ».
A l’en croire Sadibou Marong « La situation des médias au Sénégal est préoccupante ».
« Bien que les difficultés de la presse sénégalaise ne datent pas de l’arrivée des nouvelles autorités, ces dernières ne peuvent rester insensibles à la chape de plomb qui pèse sur le secteur avec notamment 26 % de reporters dépourvus de contrats de travail, de lourdes dettes fiscales, et une crise de confiance entre les médias et le public » ajoute l’organisation faitière.
RSF appelle les autorités sénégalaises à « veiller à ce que cette crise ne prive pas les Sénégalais d’une presse bouillonnante. Les médias sont les canaux de transmission du droit à l’information et les autorités en sont des garants ».
Mbaye Ndiaye