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L’Assemblée nationale a adopté hier, vendredi 17 janvier, à l’unanimité le projet de résolution mettant en place la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit « Farba Ngom » soupçonné par le Parquet judiciaire financier (PJF) d’être impliqué dans des transactions suspectes portant sur plus de 125 milliards de Fcfa. Cette commission ad hoc chargée d’instruire cette procédure est composée de onze membres dont 9 députés de Pastef, un du groupe Takku-wallu et un député non-inscrit.

Le sort du député Mouhamadou Ngom dit « Farba Ngom » est désormais entre les mains de la Commission ad hoc. Convoqués en séance plénière hier, vendredi 17 janvier, les députés ont voté, à l’unanimité pour la ratification du projet de résolution mettant en place la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de son immunité parlementaire. Tous les députés présents ont voté pour. Il n’y a eu aucune voix contre encore moins d’abstention. Proposée par la commission de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains, ce texte a été également adopté en mode fast-track. En effet, un seul député s’est inscrit sur la liste des orateurs ouverte pour les discussions générales lors de cette plénière. Il s’agit de Alioune Diop du groupe parlementaire de la majorité qui a été écourté par le président de l’Assemblée nationale avant même la fin des 5 minutes de son temps de parole.

En effet, prenant la parole, Alioune Diop s’est mis à justifier le bien-fondé de la levée de l’immunité parlementaire de son collègue de l’opposition. Une démarche qui a poussé le président de l’Assemblée nationale à prendre la parole pour le recadrer. « Honorable collègue, vous restez juste sur la commission. Nous ne sommes pas encore arrivés aux débats sur la levée ou non de l’immunité », a lancé le président de l’Assemblée nationale à son endroit. « Je voulais juste expliquer à l’endroit des Sénégalais la raison pour laquelle cette commission est installée. Les Sénégalais nous ont élus pour opérer la rupture et c’est ce que nous faisons actuellement », revient à la charge le député de la majorité avant de rendre la parole. Invité à prendre la parole, Abdoulaye Tall, président de la Commission des lois, s’est également inscrit dans la même démarche du président de l’Assemblée nationale. « Pour l’instant, nous ne sommes pas encore à l’étape de la levée ou non de l’immunité parlementaire. Nous devons respecter la présomption d’innocence de notre collègue », a-t-il indiqué tout en appelant la plénière à voter pour la ratification du projet de résolution mettant en place cette Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire de leur collègue.

Les onze députés qui doivent auditionner Farba

Conformément aux dispositions de l’article 34 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains, en relation avec le groupe parlementaire de l’opposition Takku-Wallu dont Farba Ngom est membre et les députés non-inscrits a proposé les noms des onze députés appelées à siéger au sein de cette commission ad hoc. Ainsi, le groupe de la majorité sera représenté par Mohamed Ayib Salim Daffé, Abdoulaye Tall, Mbène Faye, Youngare Dione, Amy Dia, Ansoumana Sarr, Anta Dia, Alioune Ndao et Fatou Ba. L’opposition « Takku Wallu » et les « Non-inscrits, attributaires chacun d’un seul membre au sein de cette commission ad hoc sur la base de la clé de répartition prévu par l’article 34 du règlement intérieur, seront représentés respectivement par Djimo Souaré et Cheikh Ahmed Tidiane Youm.

La suite de cette procédure, après cette ratification, consistera pour les onze membres de cette commission ad hoc à se réunir pour procéder à la désignation de leur président et du rapporteur et aussi arrêter un calendrier de travail. Ensuite, viendra le grand jour, celui de l’audition du député Farba Ngom, soupçonné par le Procureur du Pool judiciaire financier (PJF) d’être impliqué dans des transactions suspectes portant sur plus de 125 milliards de FCfa » par les membres de la Commission ad hoc. Ce face-à-face se fera en présence de son défenseur choisi parmi les autres députés. A l’issue de cette étape, un rapport sera dressé par le rapporteur et présenté à la plénière qui se penchera sur la levée ou non de l’immunité parlementaire.

NANDO CABRAL GOMIS

editor

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