En cette période de Ramadan, le marché Castor est en pleine effervescence. Il est un peu plus de 10 heures, et l’activité bat son plein. Entre les étals bigarrés et les allées bruyantes, les commerçants hèlent les clients, vantant la qualité de leurs produits. Les denrées alimentaires sont bien présentes : sacs de riz empilés, bouteilles d’huile de 20 litres, cartons de sucre, oignons, pommes de terre, dattes et packs d’eau.
Le ministre du Commerce, Serigne Gueye Diop, a effectué une visite dans différent grand marché de Dakar et a rassuré la population sur la disponibilité des produits essentiels, affirmant que » les stocks étaient largement suffisants pour répondre à la demande. » Selon lui, le pays dispose de 377.800 tonnes de riz, soit trois fois plus que les besoins nationaux. Le stock de lait en poudre est estimé à 81.000 tonnes, alors que la consommation mensuelle tourne autour de 5.000 tonnes. En ce qui concerne l’oignon local, 500 tonnes sont disponibles sur le marché, représentant 20 % de l’offre. Le ministre a également souligné qu’aucun « dysfonctionnement » n’avait été observé dans l’approvisionnement.
Entre stabilité et variations
Sur le terrain, commerçants et clients confirment la disponibilité des produits, tout en notant certaines variations de prix. Seydou, commerçant au marché Castor, vêtu d’un pull over gris, note avec satisfaction l’abondance des denrées et le fait que les prix n’ont pas connus de hausse. » Le ministre a dit vrai, tout est disponible, aucun prix n’a augmenté « , note le jeune homme.
Certains produits ont même vu leur prix baisser. » Le riz non parfumé, par exemple, est actuellement vendu entre 16.500 et 17.000 FCFA le sac de 50 kg, contre 22.000 FCFA auparavant. Le riz parfumé de marque Umbrella coûte 24.500 FCFA le sac de 50 kg », indique Seydou.
Concernant les autres denrées essentielles, l’oignon rouge local (25 kg) coute 10.500 FCFA ; Huile (20 litres) á 21.000 FCFA, sucre (50 kg) vendu à 28.750 FCFA (600 FCFA le kilo) ; pomme de terre (25 kg) s’échange à 8.000 FCFA ; le carton de dattes (10 kg) coûte entre 7.500 et 9.000 FCFA en fonction de la qualité.
Si la majorité des produits sont bien disponibles sur le marché, les œufs, eux, se font rares. Le prix de la tablette oscille entre 2.500 et 2.800 FCFA. Abib, un autre commerçant explique que cette situation par l’arrivée d’Auchan sur le marché. » Depuis qu’Auchan a commencé à vendre des œufs, ils sont devenus rares. Les fournisseurs préfèrent leur vendre en gros et en espèces, tandis que certains commerçants ici paient par tranche. «
Les fluctuations du prix de l’oignon
À quelques mètres de la boutique de Seydou, Malick, un autre commerçant, téléphone à l’oreille, en pleine négociation pour acheter du café. Son étal est similaire à celui de son voisin : sacs de riz, sucre, oignons, pommes de terre et dattes. Il déclare que les prix des oignons fluctuent après la décision du ministre d’arrêter leur importation.
» Certains commerçants vendent le sac de 25 kg d’oignon importé à 10.000 FCFA, alors qu’il coûtait 7.500 FCFA avant « , liste-t-il. Il ajoute » depuis que l’oignon local est arrivé sur le marché, les prix varient entre 10.500 et 11.000 FCFA. Mais plus on avance, plus ça baisse, parfois jusqu’à 6.000 FCFA. Les contrôles sont stricts : une fois, j’ai acheté des oignons, et les agents du commerce sont venus vérifier ma facture pour retrouver ceux qui ne respectaient pas les prix fixés par l’État. »
En poursuivant la visite du marché, les couleurs des étals de légumes attirent l’œil. Carottes, aubergines, choux, poivrons verts, piments, ail, persil… L’odeur des légumes frais se mêle à celle du poisson vendu à proximité. Abdou, vendeur de légumes, se réjouit de l’abondance des produits et de la stabilité des prix.
» En ce moment, les légumes ne sont pas chers et il y en a beaucoup. Les clients ne se plaignent pas, et tout est frais. « , informe Abdou. Voici quelques prix notés » carottes (1 kg) à 500 FCFA, aubergines (1 kg) à 400 FCFA, chou (1 kg) à 500 FCFA. »
La disponibilité des denrées alimentaires est confirmée. Les commerçants s’accordent à dire que la situation reste sous contrôle.
Ndeye Fatou Touré