Tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko a clôturé sa deuxième journée de campagne par un grand meeting organisé à Mbour. Ses militants, sympathisants et alliés ont répondu en masse à l’événement. Après avoir écouté les discours des différents leaders investis sur les listes nationales et départementales, ainsi que les allocutions des alliés, Ousmane Sonko a pris la parole pour aborder plusieurs questions, lançant parfois des piques à certains leaders de l’opposition sans les nommer.
Sous les vivats d’un public acquis à sa cause, Ousmane Sonko a affirmé qu’un vent nouveau doit souffler sur l’Afrique pour favoriser le développement du continent. Il a souligné que la politique est un exercice noble.
« J’ai pitié de la nouvelle opposition. Elle a du mal à accepter sa défaite. Ce changement est arrivé et a été approprié par les Sénégalais. Les leaders de l’opposition vivent dans leur bulle, et il n’est pas surprenant qu’ils ne sortent pas de Dakar depuis le début de la campagne électorale. Ce sont des gens qui ne représentent rien. Ils n’ont que l’insulte à la bouche et sont constamment en colère », a-t-il déclaré, provoquant des applaudissements et des cris d’encouragement mêlés au bruit des vuvuzelas.
Selon lui, la politique ne doit pas se réduire aux invectives, encore moins à la médisance ; elle doit être un débat d’idées. C’est pourquoi il a invité l’ancien Premier ministre et tête de liste de la coalition « Jamm ak Njariñ » à un débat public. Il a regretté que ce dernier ait trouvé un prétexte pour se dérober. « Je voulais juste élever le niveau du débat public », a-t-il dit, tout en précisant qu’Amadou Ba se trompe lorsqu’il prétend ne pas avoir été épinglé par des rapports.
« Il a été épinglé par le rapport de l’Inspection Générale d’État et par le rapport concernant l’affaire des 94 milliards. Ces deux rapports seront publiés », a-t-il déclaré, sans citer Barthélémy Dias, tout en insinuant que ce dernier n’a même pas le bac et passe son temps à insulter les gens.
« Cela, à mes yeux, ce n’est pas de la politique. La politique, ce sont des débats d’idées. Il s’agit de discuter de sujets de fond comme l’économie, l’agriculture, la diplomatie, entre autres », a-t-il souligné.
Aliou DIOUF, envoyé spécial