Le système de santé sera paralysé à partir de ce mercredi 7 août à l’hôpital Samu municipal. Dans cette structure sanitaire, le personnel a décidé de décréter une grève de 72 heures, à compter d’aujourd’hui. «Durant cette période, seules les urgences primaires seront assurées. Toutes les activités secondaires seront suspendues, y compris la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’aéroport international Blaise Diagne. Nous réitérons notre détermination à faire respecter les droits du personnel soignant du SAMU national. En l’absence de respect des engagements pris lors des précédentes négociations, nous n’hésiterons pas à utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour obtenir satisfaction», ont indiqué les sections syndicales représentées par le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) et le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sustas).
Ces syndicalistes qui s’exprimaient lors d’une conférence de presse, ont profité de la rencontre pour lister les maux auxquels sont confrontés cet établissement sanitaire. «Après une trêve de deux mois, durant laquelle nous avons tenté d’engager des négociations pour restaurer la paix et améliorer les conditions de travail, nous constatons avec regret que nos revendications n’ont toujours pas été satisfaites. Malgré plusieurs rencontres avec les autorités compétentes, aucun des 16 points de notre plateforme revendicative n’a été pris en compte, même les promesses faites par la directrice générale des Établissements de santé, Fatou Mbaye Sylla, n’ont pas été tenues», regrettent les blouses blanches. Ces dernières ajoutent que «la direction du SAMU, quant à elle, continue de faire preuve d’indifférence à l’égard de nos conditions de travail».
À ce jour, ajoutent les gréviste, «le personnel technique du SAMU national attend toujours le paiement des arriérés de la prime Covid-19, le versement de la motivation NEPAD, le règlement des heures supplémentaires, la revalorisation des primes de gardes en compensation du brancardage pénible, le renforcement des effectifs paramédicaux et médicaux, le paiement des arriérés de prime de prudence pour les ambulanciers, la dotation en équipement de travail, notamment des tenues imperméables en période d’hivernage». Entre autres revendications, la nomination d’un médecin du travail pour traiter les maladies professionnelles telles que les lombalgies, hernies discales et cervicarthroses développées par le personnel technique, l’avancement du personnel, la mise en œuvre de la formation continue malgré un budget alloué et une subvention de notre partenaire LUXDEV, la présence d’un conseiller juridique ou d’un avocat pour les litiges pénaux». Les grévistes dénoncent aussi «le mépris flagrant et le manque de considération pour le personnel soignant».