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Lors de son passage hier, dimanche 1er septembre à l’émission Objection, sur la radio Sud Fm, Thierno Alassane Sall, député non inscrit et par ailleurs président du parti la République des Valeurs, s’est dit d’avis que la modification de la Constitution visant à supprimer le HCCT et le CESE  est un prétexte saisi par le chef de l’Etat pour dissoudre l’Assemblée nationale. Selon le leader de la République des Valeurs, le gouvernement sachant que cette loi de révision ne va pas passer, veut dénigrer l’Assemblée devant le peuple avant de passer à sa dissolution.

« Vous savez que Benno de manière générale a cautionné la mise en place de ces institutions. Et pour l’essentiel d’ailleurs, ce sont des membres de Benno à part quelques membres de la société civile… qui sont majoritairement dans ces deux institutions-là. Donc, il ne faut pas s’attendre qu’ils scient la planche sur laquelle ils sont assis », a expliqué dans l’émission Objection d’hier, dimanche, le député Thierno Alassane Sall, précisant dans la foulée que « la situation sera la même au niveau de la séance plénière. »

Les deux institutions étant créées par la Constitution, donc, une révision de celle-ci à son article 103 s’impose. Et pour ce faire, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale dit qu’il faut les 3/5 des suffrages exprimés. Autrement dit, si tous les 165 députés sont présents, il faut 99 pour faire passer la révision. Dans ce cas, suppose le député non inscrit, « Il faudrait qu’au moins une vingtaine de députés de Benno s’associent à l’ensemble des autres députés pour pouvoir voter la révision. »

Pour TAS, cela veut dire que « Le gouvernement en soumettant ce projet de loi, savait qu’elle n’a aucune chance de passer. Parce qu’ils savent que le Benno, sauf à se renier à deux semaines de la dissolution de l’Assemblée nationale, ne va pas les suivre. Ils le savent pertinemment, une première chose. Deuxième chose, les gens de Benno vont être solidaires entre eux. Ils vont vers des élections législatives donc, ce sera une course pour figurer sur les listes électorales », a-t-il expliqué. Pour autant, affirme-t-il, « ce qu’ils veulent comme prétexte, c’est de dire que vous voyez cette Assemblée, elle est impopulaire. Elle n’est pas pour le progrès. Elle n’est pas pour les réformes, donc il faut la dissoudre. »

Le leader de la République des Valeurs ajoute par ailleurs que cette réforme s’inscrit dans le cadre d’un programme que le président de la République a lui-même rappelé le 3 avril dans son discours à la Nation. Selon lui, l’ensemble des réformes consiste en un paquet dans lequel, par exemple, sont inclus les fonds politiques. Et de relever : « économie pour économie, rationalisation pour rationalisation, le président de la République pouvait d’un trait de plume prendre la décision et dire : je me passe des fonds politiques. »

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle trouve que « Parmi les premières mesures à prendre, si on veut rationaliser, si on veut ramener une sorte de sérieux dans ce pays, c’est d’arrêter ces fonds politiques. Ils ne l’ont pas fait et ça, ça ne demande aucun vote ». Pour finir, Thierno Alassane Sall a profité de la tribune pour rétorquer au président de la République qui, lors d’un entretien avec la presse, a annoncé la mise en place d’une commission qui va surveiller les fonds politiques. Dans sa réponse, Thierno Alassane Sall rappelle que « cette commission ne doit pas être mise en place par le président de la République, mais plutôt par l’Assemblée nationale. Parce que c’est l’Assemblée nationale qui va dire comment les deniers de l’Etat sont utilisés… ».

OUSMANE GOUDIABY

editor

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