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Me Bamba Cissé avocat du Premier ministre, Ousmane Sonko était l’invité de l’émission Grand Jury de ce dimanche 8 décembre 2024. Au cœur des débats la question sur le fameux « Protocole de Cap Manuel ».

S’exprimant sur ce sujet, Me Bamba Cissé qui affirme être au courant de toutes les décisions de son client a indiqué n’avoir jamais vu un document attestant un protocole d’accord qu’aurait signé Sonko, mais confirme que des émissaires étaient venus rencontrer son client en prison pour parler du report des élections. « Je n’ai jamais vu de protocole. Sonko a répondu à la question. Il a dit que des émissaires lui ont été envoyés pour lui proposer le report des élections, c’était juste ça et il a refusé ce report. Comment peut-on parler de protocole au vu de ce qui se passe aujourd’hui ? Cela n’a pas de sens. Est-ce que vous avez vu le Président Macky Sall s’entendre avec Sonko, être en intelligence avec lui ? », a demandé Me Cissé. Comment peut- on parler de protocole ? Dites moi quelle est la contrepartie obtenue par Ousmane Sonko dans ces négociations dont vous parlez ?

« Quand on parle de protocole, c’est un accord de volonté, un écrit. Ousmane Sonko a répondu à la question. Il vous a dit que des émissaires lui ont été envoyé. Moi, je les connais tous parce que j’étais au cœur de l’information. Des gens ont été envoyées à Sonko quand qu’il était au cap Manuel », a déclaré Me Bamba Cissé, avant de poursuivre : « Sonko en ce moment ne voulait plus de confrontation parce qu’il tenait son plan B ».

Selon l’avocat, « Sonko n’était pas pour le report, il était pour un plan B. Il a tenté d’y aller, mais lorsqu’il a senti que ce n’est pas possible, il a maintenu sa posture de départ qui pour lui était déjà programmé depuis plusieurs mois auparavant, c’est-à-dire de placer un homme de confiance comme le Président Diomaye Faye qui était déjà son plan B. Son point de vue n’a jamais varié. Je vous ai dit que l’homme est d’une intelligence politique qui lui permet d’anticiper sur les événements », a souligné la robe noire.

Et de poser la question de savoir : « Quel est l’intérêt pour Sonko, à partir du moment où il était sûr de gagner dans son plan B d’aller vers un protocole ? Parce que le Conseil constitutionnel avait déjà fixé les candidats ».

« Quant Ils lui ont parlé de la loi d’amnistie, Sonko a dit niet à cette loi d’amnistie en exigeant que les crimes de sang soient compris dans la loi d’amnistie sinon que Pastef ne la voterait pas. Il a même instruit les députés de Pastef de ne pas voter cette loi. Pastef a voté contre la loi d’amnistie. Quand Macky Sall a dissout la CENA qui voulait se substituer au Conseil constitutionnel, Sonko était en tête des leaders qui voulaient attaquer ce décret. Mais quand on a senti un report des élections, parce que si la Cour suprême avait restitué la CENA, il y avait un fort risque de report des élections, il m’a chargé moi-même d’appeler Aida Mbodji, Aminata Touré, de les appeler tous pour leur demander de renoncer à ce recours-là.

Cécile Sabina Bassene

editor

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