Aux Etats-Unis, pays à la démocratie exemplaire et achevée, on ne tremble pas pour faire exécuter la loi sans état d’âme. Au pays de l’Oncle Sam donc, soutenir que l’on procède à des détournements d’impôts afin de renflouer les caisses de sa société, ça peut vous valoir un séjour carcéral en plus de voir votre fortune saisie. Mais dans ce charmant Galsen qui marche sur la tête, on peut procéder à ce maraudage, l’avouer à haute et intelligible voix et revêtir des habits de héros. Suprême honneur, on peut même se permettre de défier l’Etat.
Elle est bien bonne cette défense éculée qui consiste à dire que le pouvoir tente d’asphyxier financièrement de bienheureux « businessmen » qui ne crèvent pas la dalle, mais craignent pour leurs portefeuilles. Pis, ils présentent ce méchant Etat en loup. Ces sinistres fossoyeurs de la démocratie, en à peine quatre mois au pouvoir, voudraient les faire taire. Ça vous fait sourire ? Au fait, en 2024, avec la puissance des réseaux sociaux, qui pourrait avoir la prétention de bâillonner la pensée, fermer la gueule, casser le micro ou briser la plume de journalistes ? Il faut que l’on cesse cette vieille chanson qui ne fait plus danser.
Surtout ce disque éculé qui consiste à dire que des emplois sont menacés. Il faut qu’on se le dise, s’il y a quelque chose qui est menacé, c’est bien les comptes bancaires de ces messieurs et dames qui, à la manière de la cigale de la fable, se mettent aujourd’hui à pleurnicher sur leur sort. Après avoir tant chanté durant tout l’été de la magistrature du Chef ! « Régler nos problèmes, où on vous vilipende avec une tache noire sur votre pouvoir ». Banco, une journée sans presse ! Juste que rien de ce qui s’est passé hier dans ce charmant pays n’a échappé aux citoyens.
Et fort heureusement, Seugn Bass et Oscar Sierra ne sont pas encore rattrapés par des scandales. Zéro esclandre pour pouvoir alimenter une presse friande de ragots. Mais on retiendra que des messieurs ont procédé à des prélèvements sur les pauvres salaires de leurs employés pour d’autres destinations que les caisses de l’Etat. Ça s’appelle comment ?
KACCOOR BI – LE TEMOIN