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«On va attaquer l’arrêté portant sur les critères sur lesquels ils se sont basés pour mettre en place cette plateforme et toutes les voies légales seront utilisées. On espère également que la cour suprême va invalider cet abus de pouvoir », a déclaré Maimouna Ndour Faye s’exprimant au non des médias recalés.

Elle a tenu ces propos ce mardi lors de la conférence de presse animée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS). Une rencontre organisée dans le but d’apporter une réplique à la sortie du ministre de la communication qui a publié ce jour la liste provisoire des organes de presse reconnue par l’Etat « supposés être » conforme aux exigences du code de la presse. 
«On fustige cette procédure et la démarche du ministre de la communication. Ce monsieur depuis qu’il est au pouvoir, son seul but, son seul objectif, c’est ignorer les patrons de presse. Je pense que lui là ne comprend pas grands choses sur le fonctionnement d’une entreprise de presse », a fustigé Maimouna Ndour Faye patron de 7 TV.

Dans ses propos, il a salué les journalistes venus couvrir le point de presse. M. le ministre, vous devez savoir que s’il n’y a pas d’entreprise de presse, il n’y a pas de journalistes. Ces journalistes venus couvrir cette sortie, son employé par des patrons de presse, qui leur paient des salaires, qui leur fournissent du matériel, assurent leur déplacement, on leur donne tous les moyens nécessaires pour qu’ils viennent faire ce travail. Et ceux qui assurent tout cela, c’est le patronat de presse », a déclaré Maimouna Ndour Faye.

Maimouna Ndour Faye a dénoncé également l’exclusion totale du patronat de la presse, qui selon elle est le premier concerné de ces mesures. « Ils ont associé des entités comme la commission nationale de la carte de Presse, le CORED, on est d’accord, mais, ou sont les entités de le CAP, qui étaient chargées de remettre les conclusions des assises des médias », s’est-elle demandée.

« Il faut que les citoyens sénégalais sachent qu’on est plus à l’heure de faire respecter les dispositions de l’Etat de droit. Quand il mettait en place la plateforme, il n’y a pas associé les médias. Quand nous patrons des médias sommes aller visiter ladite plateforme, on avait des difficultés pour s’enregistrer, parce que ce qu’ils demandaient, ne concordait pas avec les dispositions de la presse. Ils ne sont pas des spécialistes de médias. Ils ne maîtrisent pas le secteur».

Tu publies une liste provisoire de médias reconnus par l’Etat et tu dis que 7 TV n’y fait pas partie, que le quotidien n’en fait pas parti, que SENTV, n’en fait pas parti, Leral TV, Rewmi, n’en fait pas parti, Senego n’en fait pas parti. Ces médias cités ci-dessus ne sont pas conformes aux dispositions de la presse par rapport à quoi ? 

Qu’ils nous le disent. Publier une liste de médias et soustraire les médias de référence. Des médias qui existent bien avant l’adaptation du code de la presse. Est-ce que c’est nous qui exerçons un métier de façon illégale, ou est ce que c’est l’Etat qui a mal fait son travail.
« On va attaquer cette décision pour abus de pouvoir », a lancé Maimouna Ndour Faye.

Cécile Sabina Bassene

editor

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