Le Fonds monétaire international (Fmi) sonne l’alerte. Ses services qui étaient en visite au Sénégal informent que la position budgétaire du pays dirigé par Bassirou Diomaye Faye « devrait se détériorer en raison d’une baisse des recettes et de l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts ». Dans un document rendu public jeudi 12 septembre, le Fmi constate que l’activité économique « a ralenti au cours du premier semestre 2024 ». Pis, il avertit les Sénégalais « que les perspectives demeurent difficiles pour le reste de l’année ».
Cependant, le Fonds monétaire international explique comment le Sénégal peut faire pour « assurer un retour rapide de la cible de déficit de l’UEMOA » et « placer la dette publique sur un trajectoire résolument décroissante. Cela va se passer par « des mesures fortes notamment la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques non-ciblées et coûteuses », propose le Fmi.
Qui informe, par ailleurs, que « les autorités ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes qui sous-tendent le programme appuyé par le FMI et se tiennent prêtes à prendre des mesures vigoureuses pour remettre les finances publiques sur une nouvelle trajectoire de réduction du déficit et de l’endettement public ».
A noter qu’une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission au Sénégal du 5 au 12 septembre 2024 afin de poursuivre les discussions entamées en juin concernant le programme économique des autorités soutenu par les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) du FMI, pour un montant de 1 132,6 millions de DTS (environ 1,5 milliard de dollars américains), combinés avec la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) de 242,7 millions de DTS (environ 320 millions de dollars américains). Les accords FEC/MEDC et FRD ont été approuvés par le Conseil d’administration du FMI le 26 juin 2023.
Aminata Diouf