S’allier avec Barthelemy Diaz et contester la candidature de Ousmane Sonko, quel paradoxe ?
La candidature de la tête de liste de la coalition PASTEF ne souffre d’aucune possibilité de contestation.
Après l’ordonnance du 14 décembre du Tribunal hors classe de Dakar qui a anéanti les effets de la contumace, la loi d’amnistie réhabilite totalement le Président Ousmane Sonko et couvre sa situation dans l’affaire Mame Mbaye Niang et la contumace.
La loi d’amnistie dispose dans son article 1 que « Sont amnistiés de plein droit tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1er février 2021 et 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».
Aucun juge ne peut censurer cette candidature.
Tout le contraire de la candidature de Monsieur Barthelemy Diaz qui n’est pas concernée par la loi d’amnistie ,ni par la réforme du code électoral du 5 août 2023 .
Cette réforme qui a permis à Khalifa Sall de revenir dans le jeu politique ne peut être invoqué dans l’affaire Barthelemy Diaz .
Cette réforme très laconique qui a glissé simplement un mot au niveau de l’article 28 « grâce ». Il dispose en effet que « Nul ne peut refuser l’inscription sur les listes électorales aux personnes qui frappées d’incapacité électorale à là suite d’une condamnation, bénéficient de la réhabilitation ou font l’objet d’une mesure d’amnistie ou de grâce ».
L’honorable Barthelemy Diaz est sous l’emprise de l’article 29 depuis la décision de la cour suprême du 23 décembre 2023 rejetant son pourvoi et confirmant sa condamnation à 2 ans de prison dont 6 mois ferme.
Donc inéligible et disqualifie sa liste nationale si un recours est formé contre sa candidature.
De Dr Abdoul Aziz Mbodji, Ex Membre PRP